Une des résolutions les plus communes pour la nouvelle année, et un peu tout le temps d'ailleurs, est de boire plus d'eau. Amusant, non ? Je m'inclus totalement dans le lot. Sans en faire une obsession, force est de constater que spontanément je bois peu, très peu (sauf des boissons chaudes, mais le café, à force, ça dessèche un peu…).
Alors pourquoi ne pas suivre sa nature spontanée ?
Que se cache-t-il derrière cette résolution, c'est-à-dire cette envie moralement conforme et apparemment pas suivie, donc une envie de faire bien plutôt qu'une envie de faire ?
C'est comme si on admettait fauter. Qui s'est déjà trouvé déshydraté faute de boire ? Franchement ? Cela n'arrive quasiment jamais. Pourquoi faudrait-il se forcer à faire quelque chose dont on ne ressent pas le besoin ?
Une amie me disait : "Il faudrait vraiment que je boive plus". Elle en ressent la nécessité, du moins, ce doit être de cette sorte de chose dont on se dit : si ça se trouve, ça me ferait du bien, ça ferait la différence. Je lui ai donné le truc entendu dans une vidéo de Lucien Roy, qui m'a bien fait rire puisqu'il a testé plusieurs applications pour évaluer la consommation quotidienne d'eau et en a déduit que le plus simple, c'est de boire un verre d'eau à chaque fois qu'on va aux toilettes. Simple, efficace. Bon petit. Le bon sens, ça me parle. Je vois parfois passer des pages de bullet journal avec des cases à cocher pour le nombre de verres bus, chaque jour, et ça me laisse rêveuse. Si vous faites cela, alleluia, loin de mes pensées toute critique. Bravo, même. Mais si je suis trop flemmarde pour boire un verre d'eau (parce qu'on en est là), vous imaginez que je suis encore plus flemmarde pour cocher TOUS LES JOURS des petites gouttes et COMPTER combien j'ai bu. NO WAY. Faire simple, voilà ce qui me va.
Je suspecte une valeur morale dans tout ça. Comme un reliquat du baptême, comme une tentative de se laver de ses péchés, de lessiver nos excès (…voilà qui est bien naïf, au passage, si ma tranche de foie gras d'hier était soluble dans mon verre d'aujourd'hui, c'est que mon métabolisme serait étrange). Je trouve ça joli aussi, quand même. Cette envie de bien faire.
Alors, au final, pourquoi me rendre coupable de la même tentation et ferai-je partie des innombrables à dire que je veux boire plus d'eau / faire plus de sport, pour abandonner deux jours après ?
Disons que parfois, mon excès de café ne me semble pas sain - pas sur le plan théorique, mais physiquement. Je sens bien que rincer tout ça ne serait pas du luxe. Autre point : j'ai la peau très sèche, maladivement, de l'ordre de l'ichtyose, et boire peu n'aide probablement pas ; en tout cas essayer un temps, pour voir si ça fait une différence, pourrait aider.
Donc, oui. Je vais essayer. Me fixer l'objectif d'une période d'essai scientifique. Et surtout m'autoriser à laisser tomber si je constate que ça ne sert à rien.
En attendant, mon petit garçon de deux ans se réveille parfois la nuit, et j'ai pris l'habitude de lui faire boire un peu d'eau. Maintenant, il réclame "Boir' l'eau", boit une gorgée et se rendort tranquillement. J'aime l'eau comme médicament. Si c'est le seul somnifère dont il a besoin dans sa vie, il n'en sera jamais à court. Et c'est déjà notre placebo numéro 1 (placeleau?) : tu as mal à la tête ? Bois un peau d'eau. Tu t'es cogné ? on va frotter avec un peu d'eau froide. Cela marche souvent car 1) ça ne peut jamais faire de mal 2) ça rafraîchit un peu 3) un peu d'attention est souvent le premier remède nécessaire.
Disons que parfois, mon excès de café ne me semble pas sain - pas sur le plan théorique, mais physiquement. Je sens bien que rincer tout ça ne serait pas du luxe. Autre point : j'ai la peau très sèche, maladivement, de l'ordre de l'ichtyose, et boire peu n'aide probablement pas ; en tout cas essayer un temps, pour voir si ça fait une différence, pourrait aider.
Donc, oui. Je vais essayer. Me fixer l'objectif d'une période d'essai scientifique. Et surtout m'autoriser à laisser tomber si je constate que ça ne sert à rien.
En attendant, mon petit garçon de deux ans se réveille parfois la nuit, et j'ai pris l'habitude de lui faire boire un peu d'eau. Maintenant, il réclame "Boir' l'eau", boit une gorgée et se rendort tranquillement. J'aime l'eau comme médicament. Si c'est le seul somnifère dont il a besoin dans sa vie, il n'en sera jamais à court. Et c'est déjà notre placebo numéro 1 (placeleau?) : tu as mal à la tête ? Bois un peau d'eau. Tu t'es cogné ? on va frotter avec un peu d'eau froide. Cela marche souvent car 1) ça ne peut jamais faire de mal 2) ça rafraîchit un peu 3) un peu d'attention est souvent le premier remède nécessaire.