samedi 22 septembre 2018

Nudité

     Notre vision de la décence vestimentaire est très culturelle, mais aussi personnelle. Telle a été ma réflexion l'autre jour en voyant une femme inconnue (de passage ? stagiaire ?) en salle des profs, avec un décolleté profond et une poitrine opulente. Cela m'a semblé surprenant, inhabituel, même - face à des ados boutonneux on a plutôt le réflexe de planquer, le plus souvent, pas mal de peau - mais au fond pourquoi pas. En rien elle ne m'a choqué. Je me suis juste dit qu'elle avait choisi cette tenue, qu'elle devait se plaire dedans et si elle assume, tout va bien. Je n'aurais jamais assumé un décolleté de ce genre, c'est pourquoi la nature m'a dotée d'une poitrine très modeste qui a rétréci à chaque bébé allaité (trois en tout), c'est dire si l'indécence est devenu un mirage dans mon cas.
     J'allais à mon cours de danse jeudi soir et j'avais justement reçu le tout premier justaucorps de ma vie. Testé : parfait… mais très découvert dans le dos. Rien de surprenant, c'est le cas en général. Je n'avais pas repéré cela en le commandant. Peu importe : il me suffisait de le porter sans lingerie, sachant que j'avais peu à soutenir de toute façon. Mais autre difficulté : les seins qui pointent… autant le galbe de la poitrine de cette dame me semblait joli et finalement, pas si sexué que ça, autant la pointe sous le vêtement me rebute. Je veux dire par là : peu importe si d'autres les ont, moi, je n'assume pas du tout. C'est peut-être un peu ridicule, et puis il fait vite assez chaud à un cours de danse pour que cela disparaisse, mais quand même.
     Faute de solution efficace j'ai opté pour le système D : du sparadrap sur la poitrine, histoire d'"écraser" le relief. Enfin non, du pansement, avec la bande en tissu au milieu, histoire de décoller le tout sans souffrir inutilement.
      Verdict : une fois le cours commencé, à aucun moment je n'ai pensé à ma poitrine. A mon dos, si, au début, la preuve que je le dénude peu…et puis par frilosité. Au bout d'un quart d'heure, j'étais au contraire soulagée d'avoir un peu d'air frais quelque part sur la peau et me serais bien vue en bikini (enfin…quand même pas).

     

2 commentaires:

  1. La nudité, ici j'ai eu une maman qui m'a appris à ne jamais avoir honte de mon corps tout en respectant les autres qui eux pourraient être gênés.
    Pour ma part j'ai longtemps aimé mettre des décolletés mais les grossesses ayant eu raison de ma poitrine en la faisant doubler de volume je préfère rester discrète.

    RépondreSupprimer
  2. Ta maman était la voix et la voie de la sagesse ! amusant comme la grossesse fait fondre ou gonfler les poitrines, selon les gens…

    RépondreSupprimer