lundi 16 octobre 2017

Composition

    Il serait exagéré de parler de composition florale, en l'absence de toute fleur. Disons, composition végétale.
    Cet été m'est venue l'idée d'utiliser une cage à oiseau décorative qui ne décorait plus rien chez moi à part la cabane à outils. Il y a dix ans déjà, j'avais fait l'acquisition du même objet, taille XXL, et l'avais garni de fleurs et plantes (…surtout plantes, déjà, à l'époque; je dois avoir un problème avec les fleurs) pour le mariage d'une amie. Je me souviens encore de sa stupéfaction : "Mais comment tu as fait entrer tout ça là-dedans ???". Pas évident de saisir par où était passé le vase en verre, sans ouverture apparente. Le résultat était agréable à l'oeil, en tout cas.
    Cette fois, point de mariage en vue, mais le déménagement d'une amie. Après une longue vie commune et deux grands enfants (lycéen et étudiant), divorce et vente de la maison familiale. Une étape très douloureuse. Renoncer à un beau jardin, un cocon. Vivre en ville et en appartement -beaucoup d'avantages certes, mais sans jardin. Sans cette verdure quotidienne. Pourquoi ne pas lui recréer un jardin miniature ? pourquoi on ne se fait pas des jardins miniatures, tiens, d'ailleurs ? Un concept à prendre ?
    J'ai fini hier son jardin d'appartement. Oui. Parfois il me faut du temps pour maturer les choses. Le gazon semé il y a dix jours a eu droit à sa première tonte… aux ciseaux. Amusant, le geste.

      
    Comme d'habitude, la qualité de photo est telle que j'envisage de participer au Concours du Blog aux Photos les plus Floues du Monde. Bon. Au moins, j'ai pris une photo. Content de peu n'a rien à craindre, dirait Confucius.
    Au premier plan, des bambous torsadés, puis une corbeille contenant le mini jardin à proprement parler : zone gazon, plantes façon massif (succulentes et autres), mini pas japonais (des petits cailloux récupérés dehors), un coin potager qui me donne du fil à retordre car il pousse bien trop vite (le navet est énorme). Au fond, fixés à la paroi, une petite plante façon mini palmier, et un lierre qui s'entortille entre les barreaux. Dans la série activité stressante, j'ai nommé : le tressage de branches de lierre, d'une main, en fond de cage, à l'aveugle. On dira que c'est le résultat qui compte…

    
    Encore plus floue car prise dans la pénombre de la salle de bains. Ce qui sauve, c'est la trouvaille de vendredi : une guirlande électrique sur piles. Mais voilà l'idée ! Enroulée tout au long des plantes, comme des projecteurs de jardin, interrupteur accessible depuis la petite trappe latérale, efficace n'importe où et aucun risque électrique en cas d'arrosage qui déborde. Je sens un potentiel dans cet objet. J'aurais dû en acheter douze. Bon. Non. Frugalité oblige, une, avec un but précis.
    Au final tout cela m'aura coûté bien plus cher en imagination et en efforts qu'en argent. La guirlande : deux euros. Les bambous : trois. Le gros paquet de gazon, 4,50. Eh oui, étrangement, on ne trouve pas de sachets de la taille de ceux pour les graines de légumes. Le lierre, le palmier, les petites plantes du parterre, quoi, dix, douze euros en tout ? Pas grand-chose.
    Et tout ceci est sans importance. J'espère juste que tout à l'heure, avant le premier cours, mon amie sera surprise, contente, et trouvera ça joli. Lui faire plaisir dès le matin. Et puis s'amuser à regarder les détails ! 
    (y compris les ratés. Mon petit hamac cousu main s'effondre, fixé à ses cure-dents… je ferai mieux une prochaine fois !)

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