dimanche 13 novembre 2016

Damoclès

Parfois, il ne se passe plus rien de spécial. Rien qui justifie la fébrilité. Rien quoi doive vous réveiller au milieu de la nuit. Rien de prévu dans l'agenda.
     Et pourtant, la moindre phrase est soumis à caution. "Tiens, dimanche,  je ferais bien du poulet rôti" lance votre conjoint. "J'ai une réunion à dix - sept heures demain". Une amie doit passer lundi.
     Oui mais...si.
     Le grand SI mental auquel toute ma vie est suspendue ce mois - ci.
     Si je suis toujours à la maison. Si je ne suis pas en train d'accoucher. Si je ne suis pas à la maternité à cette date.
     Même en regardant le programme télé. Ah ! Tel film, tel soir. Mais imagine que je le voie sur l'écran d'une chambre de clinique? Que je ne le voie pas car j'aurai tellement mieux à faire?
     En attendant je me suis débarrassée de ma dernière obligation médicale,  l'ultime prise de sang.
     Moi, je suis prête.
     Advienne que pourra !

vendredi 21 octobre 2016

Quand ? Comment?

Je n'ai pas envie de frugalité ces temps - ci.  Au contraire ! L'arrivée prochaine du petit dernier me perturbe. C'est comme s'il me fallait assouvir besoins et envie avant qu'il naisse. J'ai conscience de l'absurdité de cet instinct. Je tente de limiter la casse, de repousser les dates d'achat. De me fixer des seuils. Mais face à l'inquiétude, les barrières tiennent moins. Quelle importance de se limiter, en proportion de...
     De quoi ? Du risque?  Du danger ?
     En vérité je suis une flippée de l'accouchement. Cette étape que quelques - unes adorent (si si ! J'en connais ! Comment font - elles ?), je la redoute. Entre une peur de tout ce qui a trait au médical et celle d'avoir mal, la voie est étroite. J'assume cette difficulté en ayant voulu un troisième enfant, mais c'est vraiment parce qu'il le faut ! On m'aurait proposé une livraison par Chronopost, j'aurais pu être tentée. ..
     S' ajoute cette fois la probabilité d'une césarienne. Le bébé est en siège depuis trois mois, sans faiblir. Perspective d'une manoeuvre bientôt - sûrement douloureuse. Ou bien césarienne. Pas d'autre choix dans ma clinique de proximité. Pour quelqu'un qui a refusé la péridurale deux fois à cause de la grosse aiguille...cela reste une concession de taille.
     Mais la vie choisit. Les choses se passeront comme elles le pourront. Et après, plus rien de cela n'aura d'importance. Ce sera mon dernier enfant, je le sens. Allez ! Plus qu'une fois !Une souffrance échangée contre une existence à voir éclore. Pas si cher payé après tout. D'ordinaire la souffrance n'offre rien en échange.
     Pas souffrance,  dirait Tara Brach. Douleur. Elle ne serait souffrance que si je m'apesantissais sur eelle.
      Douleur. Elle traversera. L'enfant la transcendera.

dimanche 2 octobre 2016

Mon nouveau métier

Le mois de septembre était à la fois stimulant et fatigant. Dans la catégorie "check" :
- une rentrée au CP pour le grand
- une rentrée en petite section pour le petit
- une rentrée tout court pour les parents

Et mon année scolaire s' interrompt déjà. Certains élèves ont presque adhéré à l'argument massue : "Ah non, moi je ne travaille pas l'hiver!  Il fait trop froid. Je reviendrai au printemps. "

J'ai cru mourir au début du mois,  à faire cours par 34 degrés au 2e étage du bahut avec mon ventre de six mois et demi de grossesse. Mais c'est fait!

Mon nouveau métier: faire pousser ce petit bébé,  jusqu'à fin novembre. Et UN PEU m'occuper des aînés accessoirement. "Tu vas être peinard" m'a dit une amie. Je lui pardonne, elle n'a pas d'enfants. Et si gérer deux garçons,  une maison, une grossesse, puis un accouchement et un nouveau - né c'est être peinard...alors oui ! Je le serai ! J'ai signé pour !

lundi 29 août 2016

Atterrissage

Tout doucement, l'idée de la rentrée fait son nid. Hier soir,  nous nous sommes retrouvés à dîner devant E=m6 avec les enfants, avant qu'ils aillent se coucher... comme pendant l'année scolaire. Après six jours à 35 degrés au plus fort de la chaleur, la canicule a reculé. Ce matin, carrément, fraîcheur et bruine. Un vrai bonheur après cette période desséchée. Mais c'est comme si le temps nous soufflait : attention... septembre est là. ..tu bosses après - demain,  souviens - toi !
     Le fait d'avoir reçu un mail du travail avec les horaires de pré rentrée joue aussi !
     Alors d'accord. On y retourne. Y a-t-il des profs qui reprennent le chemin sans aucun pincement ? Je suis très contente de revoir mes collègues notez bien - déjà pas mal. Je serai à temps partiel, deux classes seulement. Léger léger. Et surtout : je ne travaille qu'un mois...ensuite, congé maternité. S' il y a une année où je peux me pointer détendue c'est bien celle - là ! Malgré les réformes et changements de programme.
     Je vais essayer !

mercredi 10 août 2016

Simplifier : la tablette et la douche

Seule ma tablette accepte de se connecter à Blogger : fâcheux et frein majeur à mes velléités de communiquer. Le clavier tactile me fatigue ! Par ailleurs la pauvre tablette a 3 ans, les boutons du bas en panne et mon homme en a racheté une autre pour son travail, le port du son ne marchant plus non plus.
Bref. Elle a tout d'une dépassée.
Je viens pourtant de lui offrir un coup de jeune gratuit et motivant. Ôter!  Retrancher! Dégager la coque de protection moche et inutile vu que l'objet ne quitte pas le salon. Finesse ! Légèreté!  Douceur en main!  Voilà qui va la sauver d'une fin terrible tant qu'elle fonctionne un peu. ..

Sous la douche, deux besoins pour ma peau de coco : gommer et soigner.
Pfff.  La flemme. Je huile à la fin mais gommer...

Solution : préparer un Shealoe maison et y incorporer du marc de café. Facile, confortable, tout - en - un et délicieusement régressif.  Ça patois le,  gratouille et nourrit en trente secondes. Pour pas un rond (j'avais tous les ingrédients et j'ai recyclé du karité périmé depuis 3 ans, même - à quand l'enseigne qui vendra du café en poudre pour gommage?  Pas trouvé encore. Pas de clientèle assez naïve pour ignorer que le vieux marc fait très bien l'affaire,  peut-être :). J'ai quand même fait sécher le café au soleil avant de l'incorporer,  pour ne pas ajouter de phase aqueuse source de moisissure à ma pâtouille. ..

dimanche 24 juillet 2016

Déconnexion

Nous sommes rentrés d'une semaine en bord de mer hier soir.
J'étais en bonne voie. Après avoir lu "J'arrête de râler", avoir tenté plusieurs fois de compter les jours sans complainte, j'ai acheté et lu "J'arrête de râler sur mes enfants et mon conjoint". En me demandant si ce n'était pas simplement alimenter un filon marketing, mais après tout, le calme pour moins de 72,  ça se tente.
Je l'ai lu et ça m'a aidée. Au lieu de voir toute l'opération comme un défi à relever, elle m'est apparue davantage comme une rééducation en profondeur des comportements et de ma façon d'exprimer mes besoins. Et d'écouter ceux des autres, accessoirement.
Débuts difficiles. Redémarrage six fois par jour. Puis, une belle envolée. De lundi à samedi matin, en toute objectivité, pas râlé.
Au passage,  pas simple de définir ce qu'est ou n'est pas râler. J'ai trouvé une technique simple : si tu te demandes si tu as râlé, c'est que tu as râlé. Tout comme quand tu te demandes si tu as dormi. ..C'est que oui. Tu as dormi. Sinon tu saurais (je ne comprends pas pourquoi certains tiennent absolument à protester et dire que non, ils n'ont pas fermé l'oeil - quel intérêt ? Et ils gardent leur air dubitatif même quand on leur précise qu'ils ronflant,  même. J'ai du mal à mettre de la coquetterie dans le fait de dormir. Tu dors ? Ben c'est cool. Dors bien tant qu'à faire! )
Hier matin,  paf, une râlerie. Je savais que le jour était tendu : devoir tout remballer, laver le Mobil home et expédier la petite famille hors de mes pattes à temps pour boucler. Devoir tenir un horaire est mon Facteur Râlerie n°1. Mais ce qui m'a achevée, c'est quand la fille du camping est arrivée pour voir si tout était prêt et que mon homme a tranquillement répondu que oui oui, pas de problème. Non mais je rêve??? Il restait la moitié des bagages à ranger, le salon à laver et la vaisselle à essuyer. J'ai été un soupçon malaimable - moins qu'avant, le défi, c'est déjà ça, et je lui ai redit ensuite où était le problème pour moi.
Depuis hier soir, je me sens à nouveau plus tendue. On reprend des activités variées, pas toujours conjuguées, et j'ai retrouvé une connexion internet. Surtout, à nouveau, je me retrouve souvent à faire deux bricoles en même temps - cuisiner en furetant sur le Web, etc. Résultat : quand le petit dernier m'interrompt deux fois en deux minutes parce que 1) "veux aller faire pipi", et il veut que je l'aide alors qu'il sait faire tout seul 2) "Z ' ai finiiii! " et il a besoin  que je l'essuie mais me raconte tout un roman alors que j'ai quelque chose sur le feu, techniquement et/ou métaphoriquement,  ma très mince patience est mise à mal.
Moralité : ce n'est pas internet le démon. C'est la quantité d'esprit disponible qui sauve. Halte au multitasking.  Mais que c'est difficile !
Donc... jour 1. À nouveau !
J'y arriverai ! :)

jeudi 16 juin 2016

Silence

Je n'ai pas remis les pieds (les yeux? Les doigts?) ici pendant un temps. J'ai besoin de silence et suis pourtant engluée dans les agitations quotidiennes. Rectifions: je me laisse engluer sans protester. En voiture, vite, du son. À table, tout sauf du vide.
Mais le silence n'est pas du vide. Il est de l'espace. "Le poids, c'est de la peur" dit Jean - Christophe Rufin dans Immortelle Randonnée. Ah, quelle leçon. Quel livre,  quel homme, lisez - le ! J'y repense tout le temps. Le sac trop plein d'une collègue?  De quoi a-t-elle peur? Et mon sac alors?  Pas mieux. Le surpoids d'une amie ? De quoi se protège - t - elle?  Ce n'est pas un sac à dos sur le chemin de Compostelle,  encore que... On porte tous le nôtre au fond.
Et le silence ? Même chose. Être face à soi - même. Prendre le risque du néant. Ou de découvrir la paix. De s' ouvrir au monde.
Dans les deux cas, laisser de la place pour l'inconnu.

dimanche 8 mai 2016

Dépenses somptuaires

La contradiction est patente.
comment oser se dire frugale quand on claqué 1400e en une semaine sur des appareils électriques superflus ?
Comme le dit justement mon homme, je suis passée de "l'année sans achat" à "l'année cent achats"...
Au menu donc : un robot Magimix pour remplacer mon Thermomix.  Qui marche très bien, servait tout le temps et va rejoindre ma belle - soeur qui en rêvait. Une cafetière combinée expresso - filtre,  pour remplacer mes 2 cafetières actuelles. Sur ce point ma motivation était simple : éliminer les capsules coûteuses, polluantes et que je ne trouve pas si bonnes au goût. Revenir au café NORMAL au lieu de produire des déchets. Ça ira sur le tas de compost.
Tout ceci n'a rien de frugal a priori et ne contribuera à la frugalité que selon l'usage que j'en aurai. Un nouvel objet fabriqué, donc polluant... mais avec lequel je ferai à manger tous les jours, la lessive, le liniment et suffisamment de choses pour en justifier l'existence. Il y a intérêt !
(Avantage actuel : monsieur est joueur et veut absolument cuisiner pour tester l'appareil...pourvu que ça dure).
Quand même,  hier, au supermarché, en voyant le rayon des cafés, j'ai été choquée par la répartition: trois quarts capsules et dosettes, un quart tout le reste. Dire que je contribue à ce gâchis. Soyons lucide, j'aurais pu me contenter de café filtre. Je ne veux pas me faire plus vertueuse que je ne suis. Mais pour la première fois de ma vie,  je vais mettre mes pieds chez un torréfacteur.

samedi 30 avril 2016

Pareil, en mieux.

Voilà qui définirait la frugalité. Pareil, avec moins, pour obtenir et ressentir mieux.

Dans la série Cuisine de l'extrême,  je compulsais hier des blogs en tous genres. Inconvénient de la blogosphère : tout est dit, et mille fois, et l'on vient trop tard, etc. Avantage : tout est dit mille fois et on y trouve des merveilles. Après être tombée trois fois sur une recette de crème fouettée à base de karité,  j'ai commencé à me dire que ça devait être faisable.Voire facile. Et ce vieux reste au fond du placard ? Le karité est une merveille, en théorie. En pratique, trop dur à manier et gras pour supporter le test des 30 secondes disponibles au réveil avant de s' habiller. Mais là. ..du karité, j'en ai. Du cinq ans d'âge même. ..hem... De l'huile ? No problem. Soyons folle ! Testons !
    Le bilan : crème faite il y a cinq minutes. Degré de facilité : honteux (comme une mayonnaise inratable, en fait). Coût : zéro, et au contraire la recette sauve un vieux pot de l'oubli. Texture : rhaaaaa (c'est permis, un truc aussi décadent ? Parie que la religion serait contre). Reste à l'essayer sur la peau, accessoirement.
     Je suis confiante !

La recette que j'ai adoptée :
- du beurre de karité bien écrasé à la fourchette pour le rendre crémeux sans qu'il fonde
- de l'huile, en l'occurrence un macérât de vanille dans une base sésame

Garder une proportion d'au moins la moitié de karité. J'imagine qu'on peut flanquer tout ce qu'on veut d'autre dans la recette. ..

Dans un grand saladier, pour éviter les giclées d'huile sur les murs, battre le tout avec un batteur à oeufs. Le mélange double de volume (prévoir des pots à l'avance !).

C'est tout.
Si si.

On me dit rien,  à moi... j'aurais su, j'aurais testé depuis longtemps!

lundi 4 avril 2016

sous mes yeux

On a emménagé dans cette maison il y a six ans, bientôt sept. La douche était impeccable de blancheur. Neuve. Très agréable.
   Comment dire...des joints de douche,  ça jaunit, ça noircit. Les murs sont en carrelage, le sol en dalles de galet. J'ai essayé de nettoyer,  plusieurs produits, pas trop souvent non plus - je hais le nettoyage de douche! - et pas efficacement,  puisque rien ne semblait reblanchir les joints.
   Alors tant pis.
   Et puis l'autre jour, dans un élan d'optimisme,  je cherche une solution sur le net. Fatiguée de cette crasse. Quelqu'un évoque la pierre d'argile,  attends je connais ça,  c'est quoi déjà? Mais oui ! Ce pproduit dans ma cuisine. C'est juste que sur mon pot à moi il n'est pas écrit "pierre d'argile" mais la composition est la bonne.
   Pourquoi pas ? J'empoigne une vieille brosse à dents, ledit pot et c'est parti pour un test. Comme ça,  sans grande conviction. Tiens ? Mais c'est blanc ! Oh, juste le produit qui mousse avec l'eau, sûrement. .. Rinçage.  Si. Ça a l'air blanc.
   J'avais choisi exprès un joint au milieu de la zone la plus répugnante. Le lendemain, après séchage,  la différence sautait aux yeux.
Oh my god. Ça marche !
   Depuis j'ai récuré toute la douche. Elle a retrouvé pour la première fois sa propreté originelle.
Bonne nouvelle : une solution bio, qui sent bon et EFFICACE. Donc qui donne envie d'agir.
Mauvaise nouvelle : le voile marron dégueulasse qui s' est écoulé du sol en galets quand j'ai rincé.  On avait vraiment abusé. Bon, mais après tout je ne suis pas seule à vivre là.  Et personne n'a été choqué de la différence.
Mais MOI je sais !

jeudi 3 mars 2016

Nourriture invisible

Parfois, on se conditionne.
Dans mon monde, les épinards sont un truc qui se mange chaud et cuit, et puis ça pousse dans un sac de surgelés.
On en a semé cet automne pour voir. Ils ont poussé. Je les ai récolté une fois : dix minutes de cueillettes pour un bol de légumes,  une fois cuits.
Heureusement le livre Jérusalem aide à sortir de ses ornières. Recette de pousses d'épinards aux dattes marinées et pain pita : une merveille. A présent,  quand je vois les épinards dans leur sac, je sais qu'ils seront appréciés. Même crus !

jeudi 18 février 2016

Éponge imprévue

Le matin, en ce moment, mon homme et moi faisons une cure de citron. Un demi jus frais dans un peu d'eau tiède - pas chaude, pour conserver les vitamines intactes - et un filet de sirop d'érable. Résultat sur la santé difficile à évaluer (comment savoir si nous nous sentir ions pareil sans ?) mais c'est agréable.
   Et l'écorce ? Et ce petit reste de pulpe accroché à l'intérieur ?
   Sur Pinterest j'ai vu passer l'astuce : utiliser le citron comme anticalcaire.
   Voilà comment on se retrouve à frotter sa robinetterie avec un demi citron pressé !
   Verdict : ça marche un peu, ça finit d'utiliser un déchet et ça sent bon !

samedi 6 février 2016

Ça y est j'ai acheté !

Cette semaine, j'ai acheté deux livres.

Oh my god ! Est-ce de la triche ? Un coup de canif dans le contrat annuel dès février ? La preuve de ma mollesse naturelle dès qu'un peu de force de caractère est exigée ?

Non ! Tout va bien et je garde mon objectif en ligne de mire.
J'ai commandé Les secrets de l'immobilier, de Charles Morgan, en guise de cadeau d'anniversaire. La seule chose qui me manque depuis janvier, c'est la possibilité de m'offrir des livres ! Les fringues, rien à faire, les objets de décoration,  la cosmétique,  rien d'autre ne me gêne. ..mais les livres !!! Alors je me suis offert celui - là,  qui est d'ailleurs presque un outil de travail puisque nous avons investi (3 appartements en location) et que j'ai la ferme intention de récidiver bientôt,  pour remplacer mes revenus salariés par les revenus d'investissement. Un jour. Je me documente pas mal et j'ai très envie d'en savoir plus assez vite car une amie envisage de vendre sa chambre de bonne à Paris. Ce marché est très risqué et contraignant, surtout depuis août dernier, mais m'intéresse quand même. Bref, je cogite  ! Avec ce livre, je me souhaite pour l'année à venir investissements et livres à foison, l'essentiel pour 21 euros.

Second livre : Comme par magie, d'Elizabeth Gilbert. J'ai écouté son Tedx et tellement aimé que j'en ai parlé à tout le monde le jour suivant ! J'ai décidé d'acheter ce livre en version papier et non numérique car certains de mes proches aimeront le lire aussi,  et va prêter ta liseuse... Trouvé sur un site d'occasion à 14,20 euros frais de port inclus. Neuf,  il m'aurait coûté 19 euros. Peu de différence ? Immense quand vous n'avez que 17 euros dans votre tirelire et juré de ne pas dépasser ! C'est le premier cadeau que je m'offre avec ma cagnotte de cette année (une piécette par jour quand je fais le ménage,  un euro à chaque fois que je vais courir sans m'arrêter sur ma boucle de 4 km,  c'est fou ce que je cours depuis janvier!)

Des livres, des livres, des livres !

vendredi 5 février 2016

Identifie le problème

J'aimerais écrire plus souvent, j'ai des idées pour ce blog et pourtant. .. quinze articles en six mois, on est loin du foisonnement.
     En vue d'une solution, étape 1: identifie le problème.

J'en ai deux.
1) ceci est un blog secret, whooooouuh! (Ne me caftez pas).
Ce qui me permet peu d'écrire en présence d'autrui, or j'ai un mari et deux enfants.
2) je n'arrive pas à m'y connecter depuis la chambre qui est LE lieu de l'écriture pour moi. Là,  je tape ces lignes sur la tablette et comment dire...

Reste à trouver les solutions!

samedi 30 janvier 2016

Verre à dents : what else ?

Il y a quelque temps, j'ai fait un tri dans le meuble à vaisselle. On avait des livres de cuisine à y caser et des vieilleries prenaient trop de place. Adieu, verres culbuto de l'époque où nous n'avions pas d'enfants - trop fragiles. Adieu le verre à Martini, je le boirai dans un verre à vin.
Et c'est là que je l'ai vue, cachée derrière une pile d'assiettes.
Complètement oublié son existence.
Une adorable tasse à café,  blanche, ses petites ailes d'ange en silicone formant une anse moelleuse. Plus utilisée car solitaire et de faible contenance.
Victoire ! Moi qui cherchais un gobelet pour le brossage de dents. Ou un truc détourné,  et pas encombrant si possible, et pas laid non plus pour ma pauvre salle de bains. Avantage : vu le peu d'eau qu'elle contient,  je vais battre des records en économie d'eau. Une gorgée au début,  deux pour rincer la bouche, une rasade pour la brosse et nous y voilà.
Et sans caféine!

vendredi 22 janvier 2016

Dérisoire ?

Est-il vain de concentrer ses efforts et son énergie sur l'argent ? Ou son absence, mais n'est - ce pas lui donner encore trop d'importance ?
     Je crois en la valeur de l'effort, de l'intention,  en la main tendue vers un but. Une ancienne collègue dont je me souvenais à peine est morte il y a une semaine. Un cancer foudroyant l'a emportée en trois semaines. D'abord, lâchement,  j'ai été soulagée que ce soit quelqu'un que je connaisse si peu - même si atterrée pour elle et sa famille.
     Tiens. Faute de frappe. Si on oublie le m de famille ça donne "faille" (ne vérifiez pas au - dessus,  j'ai rectifié! ). Freud aurait adoré. S' il avait parlé français,  rien n'est moins sûr.
     Il y a deux jours, c'est le père d'une amie qui a rendu son dernier souffle.
     Question : un jour comme ça,  t'es pas un peu stupide,  là,  devant ton bureau, à glisser une pièce de monnaie dans une boîte car tu t'octroyes de l'argent de poche pour avoir dépoussiéré les bocaux de la cuisine ? Tout cela n'est - il pas qu'une vaste blague ?
     Et puis non. Au contraire. Avancer pièce par pièce est un acte de foi en l'avenir. Je parie sur le fait que j'aurai toute ma vie pour épargner et dépenser et je prends mon temps. Il en sera ainsi car je refuse le contraire. Éloignez - vous,  images de mort, la vie est là ! Paix à Bowie, Tournier, Delpech, Charles - roux et autres Rickman. Que voudraient les mourants à part une vie insouciante et le luxe de mener des projets ?
     Au passage, pour ceux que ça intéresse,  je suis à la tête d'une coquette somme : 8,98 euros. Bientôt les moyens de m'acheter un livre aaaaaaahhhhhh (soupir d'aise).

dimanche 17 janvier 2016

Zéro euro

Comme une année sans achat, c'est trop facile (rires enregistrés), j'ai ajouté cette semaine une contrainte supplémentaire : la semaine à zéro euro. Et là, je me retiens d'ajouter un -s à euro, qui en comporte presque toujours un.
     Le principe : cette semaine je ne devais rien dépenser. Rien comme dans rien. Nada. Que dalle. Débrouille-toi sans. Oublie l'existence de ton portefeuille. De ton sac même. De l'argent, à la rigueur.
     Pourquoi tant de haine ?
     Parce que.
     Le problème n'est pas d'utiliser l'argent, mais de l'avoir en béquille, sous la main, pour toutes les circonstances. J'ai le même souci avec la faim. Je ne supporte pas d'avoir faim. Je grignote tout de suite un petit truc pour couper la sensation. Pourtant, avoir faim, c'est normal ! je devrais faire avec. Mais bon. Ne nous attaquons pas à toutes les névroses d'un coup. L'argent, c'est un peu pareil, un souci, une question, une bricole qui manque ? Paf, achète. Réglé. Oui mais non. On peut aussi s'en passer. Et voir.
     Quand même, j'avais pris mes petites précautions, vous pouvez vous en douter. Surtout depuis que vous savez à quel point je n'aime pas avoir faim... Et puis, on est plusieurs à la maison, je n'allais pas affamer toute la famille pour une lubie. La semaine dernière, au marché bio, j'ai acheté deux gros pains. Je le fais toujours, mais là ce n'était pas indispensable, il nous en restait encore. J'ai congelé un des pains. Mon homme a acheté des baguettes le dimanche soir (veille du plongeon dans le no fric's land) et j'ai fait de la brioche au potiron jeudi (oui, dit comme ça, ça peut faire peur, mais promis le goût est parfait) et du pain aux céréales vendredi.
     Le pain : check.
     Le reste : à part de la nourriture, pas d'urgences prévues dans la semaine et pas de surprise en cours de route. On n'a plus tellement de fruits et je vais pleurer, mais bon, ça ira jusqu'à ... pfff jeudi. Oui. Je fais les courses le jeudi. Le moratoire est levé demain mais l'abstinence, pas tout à fait.
     En mesure de pénitence on a mangé du tiramisu à l'abricot. Ben oui. Ce gros pot de mascarpone dont je ne savais pas quoi faire et qui allait se périmer : paf, mousses au citron, gratin de chou-fleurs et tiramisu... à l'abricot en boîte, forcément. Mais quand même, ça confirme : le manque rend créatif. Et comme je n'avais pas de boudoirs à y mettre, j'ai fait une plaque de biscuit de Savoie. Et comme les poules n'avaient pondu que six oeufs, je l'ai fait un peu plus petit que d'habitude.
     Des sous ont quand même disparu... quoi j'ai triché???!!! Non... j'ai déposé le chèque pour la cantine de mon fils (faut pas déconner, hein, je veux qu'il mange normalement, et de toute façon les sous n'ont même pas été prélevés encore) et une commande de graines, la dernière commande de 2015, a été prélevée aussi de mon compte. Il ne s'agit pas de devenir une hors-la-loi.
     Morale de l'histoire : pas d'argent, c'est bien aussi. A condition d'avoir le choix. J'ai le luxe de m'en amuser parce que je pourrais aller remplir mon caddie, si je voulais. Je compatis avec ceux qui font la même chose par obligation. J'aurais le rire beaucoup plus jaune.
     L'objectif premier est de repenser mon rapport à l'argent, au temps, aux possessions. Le second est d'épargner une fortune telle que je passerai 2017 à flâner dans les spas de toute la Côte d'Azur à boire des cocktails au caviar et...
     Je déconne.
     Je détesterais ça. Non, en vrai, le second objectif est d'épargner assez pour rembourser une part de la maison avant terme. Allez ! on y croit !

dimanche 3 janvier 2016

Le défi est lancé !

     Faisons fi du mal de ventre qui me chatouille les intestins. Pourquoi s'est-il invité ? mystère. Même pas fait d'abus pendant les fêtes, mangé raisonnablement, bu peu, rien d'excentrique. C'est comme ça ! ça passera.
     Le défi de cette (courte) semaine, de vendredi à aujourd'hui, était de relire La Petite maison dans les grands bois, d'allumer une bougie chaque soir.
     Quel plaisir de replonger dans ces lectures simples et saines. Un monde où tout ce que tu obtiens sort de tes mains, au prix du travail, certes, et certainement très loin des conforts d'aujourd'hui, mais ce pouvoir de subvenir à ses propres besoins par soi-même est assez fascinant. Comment faire du beurre, du fromage, un ballon avec une vessie de porc, un chapeau avec des tiges de paille ? Lisez, et vous saurez.
     D'accord.
     J'avoue.
     En lisant le passage sur les longs efforts à baratter le beurre, une petite pensée me trottait dans la tête.
"A moi, ça me prend 10 minutes au thermomix". Mesquin, n'est-il pas ? D'un autre côté, je ne fais pas mon beurre au thermomix. Ce serait absurde d'acheter exprès de la crème pour le fabriquer, alors que le beurre tout prêt revient moins cher.
     Mais quand même. Transformer le lait de ta vache en beurre, ça a de l'allure. Et le colorer à la carotte pour faire plus joli...