mercredi 27 décembre 2017

Après

     L'Avent est passé, voilà ce qu'il en manquait :

22 : Musique

Ecoutez à tue-tête une bonne vingtaine de morceaux qui vous font ou vous ont fait vibrer. Il est recommandé de s'égosiller.

23 : Microcosme

Sous un petit globe de verre, placez plusieurs objets ou petites décorations pour créer un petit univers qui vous parle, vous plaise, vous ressemble peut-être.

24 : Changement

Viser la lune est fatigant. Visez très bas, si bas que vous ne pourrez pas ne pas réussir. Choisissez un minuscule changement à apporter à votre quotidien, qui pourrait améliorer votre vie. Une bricole. Un détail. Mais que vous APPLIQUEREZ.

mardi 26 décembre 2017

Ramollie

Je n'ai pas fini ma présentation des missions de l'Avent. Ce sera le cas demain, probablement, car même si la date est passée, il n'est jamais trop tard pour se faire du bien. Malgré tout cette défaillance est symptomatique. J'ai eu l'impression de courir sans cesse depuis vendredi. Les dernières courses, les derniers cadeaux, les préparatifs, les bagages, la location du camion 9 places dont s'est occupé l'homme - mais du coup il a eu moins de temps pour autre chose car ce n'était pas prévu. Bref, on a fait les choses un peu dans l'urgence. Largement poussés par le fait que Noël ait lieu trois jours après le début des vacances, pas de rampe de lancement, on décolle. Et puis ça y est, on est le 26, c'est déjà parti vers le 31, or cette date est plus importante pour moi car à chaque nouvelle année, un nouveau faisceau d'objectifs. Pas des résolutions, des décisions. Pas une, mais quinze, en gros. J'ai tendance à prévoir dense… oui mais quoi différer ? quoi repousser ? je veux tout, tout le temps ! je veux lire mille livres et chanter et cuisiner, et m'occuper des enfants, et écrire, et devenir bilingue anglais-français et j'apprendrais bien le russe tant qu'à faire, et le piano, et mon système d'investissement qui attend toujours d'être créé pour me donner l'autonomie matérielle un jour, et et et… 
     J'aime cette profusion. Mais c'est fatigant aussi. 
     On verra. Déjà, cette année, je vais remplacer les idéaux par des objectifs. "Etre calme en toute circonstance" est un idéal. "Pratiquer la cohérence cardiaque matin midi et soir" est un objectif. Donc réalisable. Lui. L'objectif dessine un chemin et laisse le droit à l'erreur. L'idéal est beau mais lointain. Vain.
     J'ai quelques jours pour tout mettre en place et pas une minute de solitude prévue : du monde arrive, le 29 c'est nous qui repartons, bref… 
     On verra. On verra. Je m'aménagerai du temps.
     J'ai eu un cadeau pour Noël. Sans surprise puisqu'avec l'homme je ne laisse pas de place au doute (il est plein de bonnes intentions mais ne transforme pas toujours l'essai). Je voulais une grande cape pour m'envelopper dedans devant la télé ou quand je suis à la maison. Je l'ai. Juste celle que je voulais, en velours bordeaux. (Normal: je lui ai envoyé le lien exact par mail. Ne prenons pas de risque). Cela me convient parfaitement.

jeudi 21 décembre 2017

21 : chasse

Chasse aux couleurs !
Quelle est votre couleur préférée ?
Vous avez cinq minutes pour réunir à travers la maison le maximum d'objets de cette couleur !
Puis admirez le camaïeu et la variété de vos possessions…

J'ai fait cette activité avec les enfants hier, en limitant à 10 objets et à leur chambre (ailleurs, il y a les Lego, les Playmobil, de quoi trouver 50 objets verts en dix secondes, pas drôle).
Quand l'aîné m'a dit que sa couleur préférée était le doré, je lui ai suggéré d'en choisir une plus courante pour cette fois…"Bon ben jaune alors". Va pour le jaune !

20 : magique

Attention activité à faire à deux (au moins).
Déterminez chacun un "mot magique", un mot plutôt rare dans votre langage quotidien. Le but du jeu est de l'utiliser une fois avec autrui sans qu'il l'identifie. "Tiens, passe-moi les condiments" au lieu de "sel", par exemple. Si vous voulez jouer corsé, poussez plus loin : dans la conversation faites en sorte que l'AUTRE prononce votre mot magique (mais s'il est prévenu il se méfiera…)

19 : relâche

Décidez, pour une fois, ce soir, de prendre trente minutes pour votre corps. Trente minutes pour le mettre en pause. Bain chaud, massage, allongé sous la couette… ce que vous pouvez matériellement faire et qui vous détend. Vous n'avez pas le temps ? Mais le monde continuera de tourner et vous avec. Vous pouvez avoir le temps. C'est le vôtre !

18 : album

Ressortez vos photos, albums, fichiers, ce que vous avez.
Elisez : la photo 
1) la plus belle
2) la plus ratée
3) la plus drôle
4) l'intrus le plus improbable (ex : une vue du Vatican avec en premier plan un détritus McDo…)

dimanche 17 décembre 2017

17 : société

Rendez-vous dans votre repaire à jeux de société. Mais si vous en avez un ! le bout de placard, d'étagère où l'on stocke les boîtes de jeux ! et choisissez :
- un jeu auquel vous avez beaucoup joué autrefois (le carton est tout abîmé, c'était les soirées du dimanche avant internet)
- ou un jeu que vous n'avez jamais vraiment testé (les cartes sont sous blister ? c'est lui !)
- ou un jeu qui se joue seul si vous êtes seul
Et offrez-vous une belle partie. Oui, on peut passer du temps oisif ensemble et non pas chacun sur un écran ! c'est bon de s'en souvenir, une fois de temps en temps.

----------------------------
J'ai l'impression que tout va trop vite ces jours-ci. Les piles de linge s'accumulent, les documents à trier, pas eu le temps de faire les courses, loupé la réunion pour la classe de mer du petit, pas pu faire les menus pour la semaine, manque d'énergie constant. J'ai dormi 9h chacune des deux dernières nuits, contre trop peu celles d'avant, mais quand même : le manque d'énergie est là. Comment font les autres ? Quand j'ai dix minutes j'ai envie de me poser avec un livre sous la couette, pas de foncer à travers la maison à faire le ménage. Ce qui explique l'état de la maison...

16 : main

Relevez sur une feuille la forme de votre main. Mieux : les formes imbriquées de toutes les mains de la famille, de la plus petite à la plus grande. Un petit détail, mais qui est parlant quand dix ans plus tard la main du tout petit dépasse celle du père en taille...

vendredi 15 décembre 2017

15 : décision

Prenez votre agenda, carnet, bullet journal, calepin, une feuille de liste, quelque chose où vous notez d'habitude.
     Ecrivez en haut de la page, en gros, en beau : "Aujourd'hui est une journée extraordinaire". Ce soir vous listerez pourquoi c'était vrai !

14 : partage

Il faut vous munir d'un acolyte et de votre livre préféré (et lui en fait autant).
Lisez-vous mutuellement votre page préférée. Partagez. Et parlez du livre !

mercredi 13 décembre 2017

13 : Adieu

     Vous allez observer autour de vous et élire l'objet qui vous procure le plus fort taux de culpabilité sans bénéfice caché.
     Vous savez, ce truc que vous gardez parce que ça peut servir / on vous l'a offert / vous l'avez payé une blinde ? Mais en fait il ne sert à rien / il est moche / il vous rappelle un mauvais souvenir / vous ne le voyez même plus consciemment mais il encombre votre esprit.
     Cet objet, vous allez le repérer. Le saisir. Et vous en débarrasser. AUJOURD'HUI !!! S'il est bon à jeter, poubelle, bon à donner, faites-le tout de suite, à défaut mettez-le au garage ou dehors par zéro degré, mais il DEGAGE ! et un petit bout de culpabilité en moins…

----------

Demain, grosse journée. Cinq heures de cours, trois heures de pause pendant lesquelles je vais devoir m'attaquer à La Pile, à savoir 20 copies qui me restent et les 80 que je récupère demain (jetons un voile sur les 27 copies bonus d'un projet parallèle). Puis on enchaîne avec une réunion parents-profs rythmée, 16h30-20h, un rendez-vous toutes les cinq minutes, je dois en enchaîner une quarantaine, et encore, je n'ai pas pu caser tout le monde. C'est le jeu ! Autant dire que si je pense à poster le numéro 14, ce sera à 5h ou à minuit !

12 : cinquante

     J'ai un cran de retard sur le planning. Bon. Vite, vite ! hâtons-nous de prendre notre temps !
     Aujourd'hui vous allez pouvoir fonctionner seul ou à deux. Se munir d'une dizaine de livres, type romans ou essais (les livres de cuisine sont moins pratiques…). Ouvrir chacun d'entre eux à la page 50. A tour de rôle lire à haute voix la première phrase complète de chaque page cinquante. Le tout devrait constituer un texte assez improbable… mais allez savoir où va se nicher la vérité ?

lundi 11 décembre 2017

11 : dessin

     Prenez une feuille à dessin, un crayon simple (crayon de papier par exemple), une table lessivable (!), un minuteur.
     Installez-vous, lancez le minuteur sur trois minutes, prenez le crayon et…fermez les yeux ! Dessinez, écrivez, faites ce que vous voulez à cette feuille les yeux fermés. Certains laissent faire le hasard, d'autres aiment le contrôle et tentent d'écrire. Quand ça sonne, rouvrez les yeux. Alors? Surpris ? On ne fait pas toujours ce qu'on pensait faire de l'intérieur… mais l'écart mérite d'être observé !

dimanche 10 décembre 2017

10 : Tortue

    Aujourd'hui, Turtle Conquest. Compétition de tortue. Ingrédients : 
- du temps (un peu)
- un aliment ou un plat que vous aimez.
     Vous vous asseyez confortablement, lors du dîner, d'une collation, que sais-je, avec ce délice que vous aimez manger.
     Et vous essayez de le manger… le plus lentement possible. Toute petite bouchée après toute petite bouchée. Si vous jouez à plusieurs, le dernier à finir a gagné.
     Comme ça, on pourrait trouver ça facile. Pourtant on est vite rattrapé par le rythme habituel et on se retrouve à gober tout rond, à manger trop vite. Si on prenait le temps de déguster ce qu'on aime, on éliminerait la culpabilité à manger et on en profiterait bien plus !
     Alors peu importe que ce soit raisonnable ou non, que vous soyez au régime ou non. Vous aimez ça ? Alors dégustez-le ! en bonus, il se peut que vous en mangiez MOINS parce que vous serez rassasié(e) du goût pour de vrai. Tant mieux ! Halte à la consommation, vive la dégustation !

samedi 9 décembre 2017

9 : Jeux

       A quel jeu passiez-vous des heures à participer, autrefois ? Et si vous réessayiez ? il doit bien en rester quelque chose, une mémoire des gestes, un passé retrouvé… Vous êtes le roi du Monsieur Patate? Retrouvez Monsieur Patate ! réessayez !

Parfois, le quotidien est chamboulé. De façon douloureuse. Ou de façon heureuse. Hier a été une journée bousculée. J'ai appris qu'un couple d'amis, qui n'avait pas pu avoir d'enfant, allait accueillir d'ici deux semaines un petit bébé en adoption ! quelle joie, quel bonheur pour eux ! et pour lui qui va être recueilli par un couple aimant, attentif. Parfois les choses commencent mal et tournent bien. Je ne sais pas encore quelle est l'histoire de ce tout petit d'homme, mais je sais qu'il sera en sécurité désormais. Et eux, si heureux !

vendredi 8 décembre 2017

8 : Boule


     Munissez-vous d'une boule en plastique transparente à garnir.
     Composez votre propre boule de Noël… Puis suspendez-la avec ses comparses.
     On peut garnir très joliment avec des choses improbables. Boules de coton, lamelles de papier extraites du bac de recyclage, emballages brillants… ou une version nature avec coques de noix, feuilles séchées, petits branchages… Une mini plage avec du sable et des coquillages des dernières vacances ?

Ce soir, c'est l'illumination du sapin à l'école de mon moyen. J'y vais avec les trois enfants et l'homme nous rejoint ensuite, après son travail. Le rhume frappe à la maison. Je lutte, je lutte… on doit pouvoir lutter. Mon amie-collègue me racontait hier qu'un de nos collègues s'est brûlé, mais a réussi à "couper le feu". J'entends depuis longtemps ces histoires dans les campagnes. J'aimerais savoir ce qui se passe dans le corps et la tête de quelqu'un qui est en train de "couper le feu". (Il faudra que j'aille le lui demander, tout simplement).

jeudi 7 décembre 2017

7 : Hypnose

       Vous aurez besoin d'un feu de bois, d'une flamme de bougie, de n'importe quelle dose de feu vivant.
      Tamisez les lumières. Coupez le téléphone. Eteignez la télé. Arrêtez tout média. Et pendant quelques minutes, abîmez-vous dans la contemplation du feu. Ne faites rien. Laissez faire.
      Voilà. Vous êtes bien. Vous êtes un humain devant la flamme. Nos ancêtres il y a des millénaires étaient les mêmes, fascinés par la flamme mouvante et la chaleur les soirs froids.
       Félicitations. Vous êtes un être humain.

mercredi 6 décembre 2017

6 : enguirlandez

      Choisissez une recette de friandises ou petits biscuits que vous aimez faire.
     Cuisinez…
      Puis accrochez le résultat sur une ficelle, façon guirlande ! à accrocher où vous voulez ensuite…

      Sinon, dans la vraie vie :
- un renard décime mon poulailler depuis la semaine dernière. Je le sais, je lui ai couru après samedi jusqu'à ce qu'il relâche ma petite rousse. Il ne reste que deux survivantes, planquées dans la cabane à outils bien hermétique. Il va falloir trouver une solution…
- mon bébé est malade, ça faisait longtemps. C'est reparti pour la ventoline et la virée chez le pédiatre
- en période de réunions, on reste de si longues heures au collège que je suis fatiguée de travailler pendant mes heures de trous
- mes enfants rient à chaque fois qu'on lance la musique de Fort Boyard pour l'épreuve quotidienne du calendrier de l'Avent, le leur.
- …mais sinon tout va bien !

mardi 5 décembre 2017

5 : secret

     Le matériel pour cette mission consiste en un minuscule tube de verre qui contenait des paillettes ou des perles autrefois, et d'une petite bande de papier.
     Sur la bande de papier prenez le temps d'écrire ce dont vous rêvez vraiment. Ce que vous voudriez voir arriver dans votre vie tout en doutant de la possibilité peut-être.
     Puis enroulez le papier, face cachée, glissez-le dans le tube (ou scotchez-le…) et déposez-le à un endroit connu de vous. 
     Voilà. A présent, vos rêves existent déjà en-dehors de vous. C'est un premier pas vers la concrétisation. Et d'ailleurs, pourquoi ne se réaliseraient-ils pas au fond ? Ils sont trop grands ? il se passe des tas de choses trop grandes pour y croire sur cette planète...

lundi 4 décembre 2017

4 : gonflé

     Procurez-vous un ballon à gonfler. Ce truc qui doit s'appeler officiellement ballon de baudruche ? mais je ne l'ai jamais appelé comme ça de toute mon enfance et ça me fait surtout penser à autruche. D'où vient ce mot d'ailleurs ? Bougez pas. Je vais voir.
     Origine inconnue. Merci beaucoup. A priori ça désignait surtout la membrane intérieure des boyaux, et par extension le ballon qu'on faisait avec (on devait en faire avec les vessies d'animaux aussi, je dirais, pour avoir lu la Petite maison dans la prairie).
     Bref. Vous l'avez ? 
- Gonflez-le
- Ecrivez dessus, au feutre, tout ce qui vous agace, tracasse, tout ce qui vous pose problème dans votre vie. Tout ce qui pèse.
- Faites une bonne partie de ballon. Non il n'y a pas d'âge. Giflez vos soucis !
- trouvez une aiguille. Bien pointue.
- au prochain lancer de ballon piquez-le.
Regardez-le s'amoindrir. Voilà l'importance réelle de ces soucis. Petite. Toute petite.
Jetez le ballon dans la poubelle.
Couvrez-le abondamment d'épluchures ou autres déchets.
Voilà. Voilà la place de ces tracas. Il reste tout le reste : la vie. La Vraie.

dimanche 3 décembre 2017

3 : oublié

     Vous allez partir en quête de l'oublié, l'aliment qui rôde depuis des mois sur une étagère, au fond d'un placard ou du congélateur. Si la boîte est couverte de poussière, vous le tenez. Si la date de péremption est effacée restez lucide (aliment à durée optimale …etc, oui, vous pouvez consommer si la texture, l'odeur, la couleur restent neutres ; sinon, poubelle).
     Vous l'avez acheté un jour en vous disant que ce serait génial, ou pour une seule recette, ou on vous l'a offert. Il n'a jamais (re)servi. C'est le jour de son grand coming out ! préparez-le, cuisinez-le et mangez-le !
     Deux options : 
1) en fait c'était pas mauvais. Bravo ! vous aviez un trésor méconnu.
2) c'était pas terrible… ou carrément dégueu. Bravo ! vous êtes débarrassé d'un encombrant.
     Dans tous les cas ce sont quelques centimètres cubes de gagnés et une chose de moins à voir dans le blanc des yeux, jour après jour, et qui pèse sur votre conscience...

samedi 2 décembre 2017

2 : souvenir

Quel est votre tout premier souvenir d'enfance ? Le plus lointain, celui qu'on a du mal à dater et qui relève plus de l'impression, de la sensation que de l'information?

La mémoire s' organise bien mieux quand elle est structurée par le langage, puis l'écrit (le langage contrôlé et localisé dans l'espace, finalement). Mon plus vieux souvenir... j'ai du mal à savoir. Mais je parlais déjà. Environ trois ans, je dirais.

vendredi 1 décembre 2017

1 : étiquettes

     Le NaNoWriMo est terminé.
     Je n'ai pas atteint les 50 000 mots, juste dépassé les 40 000. Ce n'est pas grave. Disons que j'ai remis sur les rails un projet d'écriture qui me tracasse depuis longtemps, reste à le faire avancer jusqu'à son but.
     Mais quel soulagement de me réveiller ce matin sans me dire que je DEVAIS écrire. Avoir du temps LIBRE. Enfin… bon, j'avais 130 pages d'un livre à finir pour le rendre à l'homme qui le rapportait à son travail ce matin, mais c'est accessoire (oui, j'ai fini les 130 pages. Vive la littérature jeunesse). Les Chiens, d'Allan Stratton. Pas mal. Un côté néo Stephen King.

     Aujourd'hui décembre est arrivé. Décembre ! mois des festivités, de la chaleur, des éclairs dans les yeux ! Fini Novembre et son atmosphère morne - encore que cette année novembre ait été assez sage. Je passe sur une ou deux histoires sordides qui ne me concernaient pas directement mais m'ont un peu affectée quand même, pas moi qui suis à plaindre dans l'histoire. J'ai trouvé assez comique hier soir le dernier coup de novembre derrière les genoux (mais j'ai ri jaune quand même) : rentrer de conseil de classe vers 19h et tout à coup… il neige. Il NEIGE !!! il ne neige quasiment jamais chez nous. J'ai très peur de conduire sous la neige. J'ai dû rouler au ralenti, si tendue qu'une fois arrivée je claquais des dents. J'ouvre la porte et mon homme m'annonce que le téléphone a sonné, c'était mon père. Mon père ??? on s'appelle seulement le dimanche. J'essaie de rappeler, occupé. Trois fois. Oh c'est louche. C'est qui qu'est mort ? me dis-je, de plus en plus inquiète. Et puis j'ai pu le joindre, et en fait, non, un détail administratif, mais tout va bien. Dernière ironie de novembre… 

     Nous sommes trois collègues-amies. L'une d'elle nous a préparé un très beau calendrier de l'Avent (je lui en avais fait un l'an dernier, bref…). Du coup, la 2e comparse et moi-même avons répliqué en préparant un calendrier pour elle et sa fille ado. De petites choses à faire au fil des jours…

C'est parti !

Jour 1 : réaliser 24 petites étiquettes et noter sur chacune un mot, une citation, un message, quelque chose d'agréable. Puisqu'on passe notre vie à coller des étiquettes sur les gens, à en recevoir et à en coller sur nous-mêmes (si si…) autant qu'elles soient belles !


Mon autre défi de décembre est ma millième tentative pour arrêter de râler, disons, pour garder mon calme en toute circonstance qui le justifie. Pour éliminer le stress au fond. Je me propose de faire l'effort chaque jour mais aussi de tirer des conclusions sur ce qui m'a fait chuter ou ployer ou douter, à chaque fois. Histoire d'avancer.

lundi 27 novembre 2017

Papillon

     Le petit papillon est resté gris sur mon logiciel de notes, jeudi.
     Il est rouge quand un message nous attend, juste là, en haut de l'écran. Message officiel, message d'un parent, ou d'un collègue.
     J'ai donc répondu, l'autre jour, à cette collègue acerbe. Je m'attendais plutôt à une réponse de sa part, un peu hypocrite (oh, je voulais pas dire ça…) ou plutôt cash (ben oui, vous êtes des glaneurs, désolée de vous le dire). De fait, pas de réponse du tout. C'est aussi bien. Le plus drôle c'est qu'elle avait renvoyé un message général après son premier, pour demander si on pouvait l'aider pour les photos de classe, trop de distributions à faire. Je n'avais pas répondu, n'ayant rien compris à son organisation (d'habitude les photos étaient distribuées à chaque classe par le professeur principal, c'était quoi cette histoire de distribution dans la cour ?)
     Jeudi je suis arrivée en plein rush, elle classait une énorme pile, par n° de classe. Du coup, je l'ai aidée. J'étais tout de même contente que les choses aient été dites. Et deux trois collègues sont venus me voir "Ah, dis, j'ai vu ce que tu lui avais répondu, c'est bien, parce que son message…".
     Parfois, ça n'a l'air de rien, mais dire les choses clarifie les situations. Même si on ne fera jamais changer autrui. C'est toujours mieux de savoir ce que les gens pensent vraiment de vous. Même si ça ne vous plaît pas.

jeudi 23 novembre 2017

Surprises

     Tout ne se passe pas toujours comme on le pensait.
     Je me suis réveillée spontanément à 4h38, tout à l'heure. Un peu tôt, même pour moi. La faute au vent qui souffle dehors, peut-être. Pas grave : ce serait parfait pour m'attaquer à mes pages d'écriture quotidiennes. 
     A l'instant où je décide de me lever pour de bon, le moyen ouvre la porte. Je le ramène dans sa chambre et vais voir ce qu'il a : un vilain rêve où un méchant garçon essayait de lui croquer le pied. Il a peur, pas sommeil et le menton qui tremble à l'idée de rester seul. Je commence à me dire que, bon, il peut toujours venir au lit pendant que j'écris à côté.
     Et puis petit bébé se met à pleurer à son tour, à pleins poumons. Un biberon à préparer, un câlin, etc…
     Un quart d'heure plus tard bébé est dans son lit. Moyen est allongé juste là et commente les touches lumineuses du clavier. Il est 5h26. Encore dans les temps pour écrire.

     Des surprises, on en a tous les jours si on prend le temps de les voir.
     Mon collège, ou du moins les enseignants, ont été agités par un changement d'horaires à voter mardi. Messages, réunion, réflexions, etc. Disons que nous étions globalement contre l'idée d'allonger la journée des élèves mais que la direction (et surtout la municipalité) le souhaitaient fortement. Peu importe notre cuisine interne. Toujours est-il qu'une collègue de SEGPA a fini par envoyer un message disant que les questions d'emploi du temps personnels des professeurs lui semblaient hors de propos, et que c'était quand même dingue d'arriver le matin après les élèves et de repartir le soir avant eux.
     Elle a une formation de prof des écoles. Elle a toujours fait des journées complètes. Je comprends donc que son fonctionnement soit par essence différent. Cependant son jugement m'a attrapée comme un coup derrière les genoux. Cela fait des années que l'on travaille ensemble, et voilà ce qu'elle pense de nous en réalité ? il était éclairant de le savoir en tout cas. J'ai hésité à répondre, après tout, à quoi bon. Et puis une collègue et amie m'a parlé de ce message l'autre jour. Elle en avait été blessée. Alors, finalement, j'ai répondu. Parce que si personne ne lui dit que son propos peut être blessant, comment savoir si elle l'a perçu? J'ai donc fini par répondre que si les collègues eux-mêmes partageaient le mythe du prof tire-au-flanc, c'était attristant. 
     Je ne cherche pas à la faire changer d'avis, peine perdue probablement, et chacun pense ce qu'il veut quoi qu'on en dise. Mais c'est tellement dommage de faire un mauvais procès. Aussi loin que je me souvienne j'ai toujours vu comme normale cette pratique qui consiste à être là pour ses cours et pas forcément là si on n'a pas cours (là pour qui ??? là pour quoi???). Il y a quarante ans, les profs étaient-ils déjà tenus pour des fainéants parce qu'ils ne faisaient pas 9h-19h ? Possible. D'ailleurs suffit-il de "faire ses heures" pour être efficace ? il s'en faut de beaucoup. Quelle que soit la profession, on connaît tous des laborieux et des rapides, des consciencieux et des personnes qui prennent la tâche avec mollesse. Ce n'est pas parce que le boulanger se lève à quatre heures que le pain est bon ou mauvais. C'est une circonstance, voilà tout.

     Bref. Je parle rarement travail, car ici n'est guère mon propos. Pourtant cette fois je reste sur un sentiment de gêne. J'aurais dû être plus frugale en mots, ne pas répondre au message (volontairement?) provocant. Je suppose. Et en même temps, si tout le monde passe son temps à se taire, c'est un acquiescement, une acceptation. Justement. Acceptation radicale. Voilà ce qui me semble la bonne option. Je ne demande pas à autrui de penser autrement. J'accepte le point de vue et le sentiment qu'il fait naître chez moi, de la tristesse. Pas pour moi d'ailleurs mais pour cette collègue qui travaille des heures et des heures et s'est sentie blessée. Quelle tristesse de blesser les gens de valeur.
     Il en est ainsi.

lundi 20 novembre 2017

Gonflée

     Je sens des bulles d'air dans mon ventre et me demande ce qui me gonfle.
     Oui, je sais. Cela peut sembler assez basique comme analyse. C'est pourtant vrai. Quand quelqu'un me dit "J'ai mal au dos !", je lui demande toujours : "Ah ! tu en as plein le dos ? de quoi ?". La réponse arrive en deux temps : 1) Ah, non, je veux dire, j'ai vraiment mal au dos ! j'ai dû me faire mal aux lombaires/ me coincer en soulevant quelque chose / me refroidir… 2) mais maintenant que tu le dis, c'est vrai qu'en ce moment…

     Donc, qu'est-ce qui me gonfle en ce moment ? (modérément, heureusement pour ma digestion).
     Je pense que c'est le fait d'écrire. De devoir écrire chaque jour la quantité nécessaire pour avancer dans le défi NaNoWriMo.
      Ecrire m'empêche de lire, d'écrire dans mon journal, de prendre le temps de planifier ma journée dans mon bullet journal, de réfléchir à vide, de m'ouvrir totalement à d'autres projets.
       Et en même temps, c'est faux. Ecrire n'empêche rien de tout ça. C'est une question de choix. Je pourrais supprimer une partie du temps que je passe sur internet et lire à la place. C'est vrai. Je me cherche des excuses. C'est vrai que me lever chaque matin et devoir sortir quatre pages de texte est une énorme pesanteur. Je me suis dit plusieurs fois :  "Vivement que ce soit fini". Et en même temps, ce rendez-vous me manquera, je le sais. Ce ne sera plus pareil de continuer hors comptage. Car j'arrive au dernier tiers du temps imparti et je n'en suis qu'au tout début du roman donc, je confirme, il ne sera pas fini le 30 novembre, même si le total de mots pourra être atteint. Nous verrons bien.
       Je me suis souvent demandé si l'envie d'écrire, qui me travaille depuis que j'ai sept ans à peu près, n'était pas une jolie histoire que je me racontais. Ah ! j'aurais bien aimé être écrivain mais… (complétez les pointillés par n'importe quelle excuse). Tout comme les gens justifient parfois leurs choix de façon absurde. Une voisine une fois disait : "Ah, j'aurais adoré avoir un deuxième enfant, ç'aurait été mon rêve, mais j'ai repris une formation d'aide-soignante alors ça n'a pas été possible". Heu… Non. Pas vrai. Cela aurait été plus difficile certes ; mais des milliers de personnes en formation ont un enfant chaque année, et une formation ne dure pas dix ans non plus. C'est donc un choix (partiellement assumé seulement). Il n'y a aucun mal à avoir tel nombre d'enfant, c'est juste dommage de se justifier de travers et de se mentir à soi-même.
       Donc, suis-je écrivain dans l'âme sous prétexte que j'ai toujours voulu faire ça, que la maîtresse écrivait dans le bulletin de CE2 que c'est bon, je pouvais arrêter d'écrire des histoires tout le temps, que j'ai toujours écrit malgré tout, enfant ? Pas forcément.
       S'il faut se lever le matin avec une faim dévorante d'en découdre avec le papier, je ne suis pas écrivain.
       S'il s'agit de construire une histoire lisible, surgie de soi sans même savoir d'où elle venait, peut-être que si. Je suis prof de français. Le cliché terrible : la moitié des profs de français n'ont-ils pas un manuscrit caché dans un tiroir ? L'avantage malgré tout est que je sais lire un livre, repérer les ficelles, une structure. Ce que j'ai pu écrire ces dernières sessions n'avait rien de génial, sors de ce corps, Proust, tu t'es égaré. Mais je peux affirmer sans aucun problème que j'ai lu, publiés, des récits de moins bonne qualité. Ou disons beaucoup plus plats et conventionnels, voire creux (parfois tu lis un truc et tu n'en reviens pas… comme cette prof qui était chargée de notre préparation à l'agreg, littérature du XXe siècle, qui était agrégée elle-même forcément, mais qu'on trouvait bête comme ses pieds, comment avait-elle fait ?). La publication d'un texte et son intérêt sont deux éléments très fluctuants. Je ne dis pas que je devrais être publiée, ou que je suis jalouse de ceux qui le sont. Certainement, les éditeurs pondèrent leur lecture en se demandant ce qui répond à une demande. Il y a une demande pour les bluettes sentimentales et prévisibles. Cela justifie leur publication. Tout cela fait que quand tu écris tout seul chez toi à 5h40, rien ne t'indique aucun avenir pour ton texte. Tu l'écris juste pour lui-même. Comme motivation, c'est léger. 
       Avec cet article j'ai pu repousser le moment de m'y mettre de quinze minutes, mais, cette fois…allez… un petit effort...

samedi 18 novembre 2017

Codes

      On a de plus en plus de codes à retenir, je trouve. Entre les administrations en ligne, les services en ligne, les commandes en ligne… internet simplifie la vie et la complique un peu aussi. 
     J'utilise deux astuces pour m'alléger l'esprit, allez, soyons fou, disons trois.

1) Il y a deux ans j'ai dû changer de messagerie, l'ancien site ayant décidé de fermer. Un nouveau nom de boîte mail et un nouveau mot de passe. Je tape rarement ce mot de passe puisqu'à la maison tous mes appareils se connectent automatiquement. Je me retrouve au travail, le premier septembre, à hésiter sur ce mot de passe parce que je ne l'ai pas tapé depuis deux mois. Heureusement j'avais prévu : il est en fait une très courte phrase qui me rappelle de ne pas oublier. L'idée, donc, c'est qu'au lieu de choisir un mot, il est plus facile parfois de retenir un énoncé qui fait sens - une phrase, en l'occurrence. Anecdote. Un collègue une fois s'est inscrit sur un site lié au travail et son identifiant (son nom) était refusé car il avait des homonymes. Il a tout essayé, prénom, nom de famille, initiales, tout était déjà pris. Il m'a fait hurler de rire quand il m'a expliqué "A la fin, j'en ai eu marre, j'ai écrit : Especedegroscon, eh bien figure-toi qu'il était disponible, celui-là!" 

2) Depuis deux ans ma banque exige qu'on change de code d'accès chaque année, par sécurité. C'est un code à six chiffres et en changer me pose problème, je trouve ça pénible à mémoriser, les chiffres. Alors j'ai trouvé : je ne change que le dernier et je mets celui de l'année en cours. Mon code se finit par un 7 et se finira bientôt par un 8. (bon avec ça essayez donc de braquer ma banque…)

3) On a tendance à mettre toujours le même mot de passe sur les multiples sites en ligne où on commande. Sauf que niveau sécurité, c'est moyen. Comment changer toujours sans s'encombrer la cervelle ? 
J'ai décidé d'utiliser toujours le même mot de passe mais d'ajouter, au début, l'initiale du site. Exemple : si je reprends l'élégant code especedegroscon, et que je commande pour la première fois sur le site… mettons… Pêche à la mouche . com. Pour ma création de compte, le mot de passe sera alors pespecedegroscon. Facile !

mercredi 15 novembre 2017

Beurre

      En France, en ce moment, pénurie de beurre.
     Je ne me souviens pas que ce soit déjà arrivé. Ni même d'avoir connu une pénurie, le rayon vide au supermarché, les gens qui s'arrêtent devant, interloqués : "Eh ! t'as vu, y'a vraiment pas de beurre ! je pensais pas que c'était à ce point !". Le rayon margarine qui prend la relève, faute de mieux.
     C'est dire si on a de la chance, d'abord. Découvrir l'expérience de la pénurie tout en douceur, sur un aliment qui n'est pas vital.
     C'est dire si on marche sur la tête aussi. La France est en pénurie car elle est un gros pays producteur (traduction : c'est ici qu'il y a le plus de beurre au monde) et préfère exporter (traduction : on aligne les billets, c'est au plus offrant, le beurre de Normandie ? ah désolé les Normands, il partira en Chine, fallait payer plus cher).

     De toute façon, pour moi, une vie sans beurre, c'est impensable.
     Je ne pouvais pas en rester là.
     La solution est venue de mon père, au tout début de la pénurie, quand j'avais encore trois plaquettes en stock et pas tout à fait la conviction que cette histoire durerait bien longtemps.
     "De toute façon, du beurre, tu peux toujours en faire, toi". 
     Ah mais oui.
     Cette fois où j'avais monté une chantilly au Thermomix, battu trop longtemps et obtenu… du beurre. J'avais même réessayé, volontairement cette fois, pour suivre la recette du manuel. Pas compliqué. Pas rentable, non plus : il faut une bonne masse de crème pour obtenir une petite masse de beurre. J'avais mis l'expérience de côté.

     Il était temps de s'y remettre. A présent, et tant qu'il y aura pénurie, et tant qu'il y aura de la crème fraîche en rayon, je fais notre beurre.
     La première fois, j'ai pris la crème la plus grasse en rayon et surtout, sans gélifiant ou autre additif. Mais chez Lidl on ne dépassait pas 30% de matière grasse. Bon. Pourquoi pas essayer.
     Oui, ça a marché. Sauf qu'au lieu de battre le mélange 5mn, programme blancs en neige dans mon Cook Expert, il a fallu quoi, trente, quarante minutes ?  j'ai même congelé la crème, pour repasser par le chemin de la chantilly (des fois que ce soit une étape souhaitable, même si ça me paraissait douteux vu qu'autrefois ceux qui barattaient le beurre n'avaient pas de frigo).
     Ce qui a fini par donner… du beurre. Combien ? un tiers du poids total, puisque crème à 30%.

     L'autre jour j'ai progressé d'un cran et trouvé de la vraie crème, de la compacte. 750 ml, à 42% (!!!).

     La différence était flagrante. Sept minutes au batteur et…



J'ai mon stock de trois petits pots pour la semaine et la suivante. Et puis je recommencerai. Tant que ce sera nécessaire !


Il me reste à trouver quoi faire du babeurre...

lundi 13 novembre 2017

Matin

     Le petit matin de novembre.
     Il est 5h20. Le réveil a sonné à 5h. Comme tous les lundi, mardi, jeudi. Le mercredi et vendredi, 6h car je ne pars pas au travail ensuite.
     C'est ma plage de liberté avant le réveil de la maisonnée.
     J'éteins le réveil - mon vieux téléphone portable à clapet qui ne tient plus en batterie et sonne à nouveau si je n'appuie pas pile au bon endroit. Donc j'éteins le téléphone, tout court. Pour être sûre.
     Je descends sans faire de bruit.
     Je passe au toilettes et vais au salon.
     Je bois un peu d'eau et avale trois comprimés de spiruline. Quand j'ai le courage du moins (je déteste avaler des comprimés et je n'aime pas non plus le goût de la spiruline).
     Je redresse le parc du petit et dégage une place sur le tapis, rond, rouge du salon.
     Je fais mon enchaînement d'étirements. Je me demande à chaque fois ce qu'il faudrait que je fasse pour retrouver mon grand écart. Mais comme après je n'y pense plus de la journée, je ne fais rien d'autre et c'est pas étonnant que mon grand écart reste coincé en position "peut mieux faire".
     Puis je remonte sous la couette pour lire, écrire, prendre le temps de réfléchir (ça c'est en temps normal). Ou écrire pour le NaNoWriMo (en ce moment). Ce qui est à la fois constructif et lassant. Pas grave. C'est le principe du défi sur un mois : tu essaies vraiment, et puis tu vois.
     Et là, j'ai arraché cinq minutes à la phase écriture, mais il faut y aller !


samedi 11 novembre 2017

Pluie

     Novembre.
     Bientôt 17h.
     Il pleut dehors. Il fait gris. Bientôt sombre. Le petit termine sa sieste. Les grands jouent dans la chambre à côté.
     J'ai écrit un peu, et puis plus.
     Je n'ai envie de rien.
     Je crois que je vais me l'offrir.

mercredi 8 novembre 2017

Unique

     J'ai un peu l'esprit d'escalier, parfois.
     J'aime bien cette expression. Quand on est en pleine conversation, qu'on ne trouve pas l'argument suivant, ou la réplique idéale, et que celle-ci nous vient à l'esprit… dans l'escalier. Quand on s'en va. Après la bataille donc.
      J'avais bien vu quelques articles et vidéos intitulés One Book July, cet été, en furetant sur des blogs, celui de Carie Harling en particulier. Blog que j'ai découvert en mettant un orteil, puis le reste du pied, dans le principe du Traveler's notebook, en particulier ceux de Chic Sparrow.
     Bref. Ces titres ne m'évoquaient rien. Je n'étais pas allée voir.
     Nous sommes début novembre et je lis par hasard, enfin, une explication sur ce "Un carnet pour juillet" : il s'agit d'une expérience, destinée aux personnes qui ont tendance à mener de front un certain nombre de carnets. Agenda, planner, journal intime, bullet journal, journal de rêves… on peut vite en accumuler une pile, qu'on fréquente plus ou moins souvent, si on veut scinder tous ces domaines.
      Le principe du One Book July : en juillet, choisissez un seul carnet. Un seul crayon. Ecrivez tout dans ce seul carnet avec ce seul crayon.
       Le bon sens en action. La simplicité. De côté la série de douze carnets divers en fonction des fonctions, au placard les feutres, le washi tape et le scrapbooking d'agenda. Un cahier, un crayon, débrouille-toi.
     Cela m'a paru vraiment intéressant. Revenir au calme. Mais aussi, voir ce que donneraient toutes ces données éparses si on les accumulait en un seul endroit. Une vie riche et variée peut-être. Un seul carnet qui se remplirait vite. Pourquoi pas.
       C'est ainsi que mon One Book November a commencé lundi 6. Ce n'est pas le mois officiel - quelle importance ? - mais j'avais envie de tenter l'expérience tout de suite. Et puis j'ai un bullet journal avec encore pas mal de pages disponibles, or j'aimerais en changer avec le nouvel an. Autant le remplir avant. On ne va pas gâcher !
       J'ai, en temps normal :
- un carnet de comptes
- un carnet agenda dans mon portefeuille
- un journal intime
- un bullet journal
- un journal de gratitude
- deux travelers notebook avec divers carnets qui servent peu, un pour les notes de lecture, un pour les mots de vocabulaire, pour ceux en anglais, pour les choses que j'ai apprises au fil des jours.

     Globalement l'expérience pour moi consiste à fusionner les trois carnets que j'utilise vraiment : journal intime, bullet journal, carnet de comptes.
     Et en noir et blanc s'il vous plaît. Mais bon. On a le droit de dessiner !

     La vérité, c'est que je triche un peu. Enfin tricher non, je ne m'engage qu'auprès de moi-même après tout. Mais je conserve l'agenda dans mon portefeuille : c'est le seul que j'ai, pour les prises de rendez-vous. Il sert très peu mais s'avère nécessaire pour caler les dates. J'ai aussi un bullet journal au travail, et je l'utilise tout à fait normalement ce mois-ci. Hors de question de le fusionner avec mon carnet personnel. Me retrouver en cours avec, derrière la page  "planning de séance", mon journal intime étalé, no way !

lundi 6 novembre 2017

Reprise

     Cela doit faire treize… quatorze ans ? que je suis prof.
     Une mécanique bien huilée, en apparence.
     Pas tant que ça.
     Chaque rentrée est un nouveau démarrage. Une collègue, que j'avais rencontré pour la première fois il y a dix ans dans un autre établissement, m'a dit en septembre : "C'est la première rentrée que je fais sans stress particulier". Il en faut du temps. Ou alors c'est une question de nature ? Je ne pense pas. Je ne suis pas d'un naturel si anxieux. Et repensez à vos rentrées en tant qu'élève : toujours une certaine tension, non ?
     Je recroise cette inquiétude le dernier jour des vacances, les premières de l'année surtout. Hier, j'avais pris les devants. Préparé les affaires de chacun bien en amont, déposé les vêtements dans la salle de bains, plongé dans le ménage et autres tris qui vident l'esprit.
     Malgré tout, un peu de crispation au moment de se coucher. Mon bébé s'est réveillé deux fois. Pleine lune ou atmosphère de rentrée ?
     Après deux semaines gorgées de sommeil, la nuit a été un peu courte. Tout à l'heure je pars au collège à la première heure mais n'ai cours que deux ou quatre heures plus tard (je ne sais même plus), ce qui me laisse le temps de replonger efficacement. Cette appréhension de la reprise est désagréable mais bon signe pour moi : j'ai vraiment coupé les ponts pendant les vacances. Déposé mon sac près du bureau (trop encombré pour y travailler d'ailleurs) le jeudi 21 au soir et rouvert hier pour y déposer deux coffrets DVD à prêter à une amie. La seule chose que j'ai faite se rapprochant du travail était de réécouter les trois quarts d'un roman en voiture, en version audio ; une classe doit le lire pour jeudi prochain. Je ne l'avais pas lu depuis quelques années. 
     Voilà. On y retourne. Rouvrons le fichier traitement de texte pour le roman de novembre…en attendant l'heure officielle du réveil.

dimanche 5 novembre 2017

Tout

     Je veux écrire ici, écrire ce roman en un mois, écrire dans mon journal, écrire dans mon bullet journal, écrire dans mes autres petits carnets. 
     Je veux lire tout Zola en 2017 mais piétine dans La Faute de l'Abbé Mouret depuis plusieurs mois. Je veux lire tout ce que j'ai acheté, une liste serrée d'une quarantaine de livres, plus ceux que je trouve en bibliothèque, comme ça, d'un coup, plus ceux que j'ai brutalement envie de relire - comme Ecriture de Stephen King, plus ceux qui sont en bas, dans le bureau, et que je décide de lire là maintenant et ramène sur ma pile débordante - comme La Maladie de Sachs, de Martin Winckler.
     Je veux passer du temps avec les enfants, avoir du temps pour moi. Je veux cuisiner. Je veux suivre certaines vidéos sur YouTube et c'est devenu très facile pour celles en anglais depuis que j'ai trouvé un système pour faire tenir la tablette en équilibre en faisant la vaisselle. L'absence de lave-vaisselle me garantit une heure d'écoute chaque jour. Je veux suivre des vidéos en français aussi mais plus dur de me concentrer dans le bruit ambiant, étrangement.
     Je veux tout. Je veux apprendre à jouer le Prélude de Bach au piano et commencer le russe. Je veux faire des étirements chaque jour et un peu de musculation - mais j'ai horreur de la muscu. Je veux marcher sur mon tapis de course chaque jour et ne le fais jamais.
      J'ai fait la liste de tous les livres à lire. J'ai pris une heure la semaine dernière pour faire ça. Ce qui a à la fois éclairé la situation et montré l'ampleur du drame.

    
     Entourés en couleur, les livres que j'ai déjà lus. il en reste quelques-uns, donc…


    Novembre est le Nanowrimo, le mois sans achat, le mois où on entre dans la nuit, le mois des conseils de classe… ça s'annonce pesant. 


Et dans mon Habit Tracker j'ai un mal fou à me limiter en quantité.

    Je veux tout, tout le temps. C'est ainsi. J'assume. Le plus dur est de ne pas finir avec…rien. Tout le temps.
     Et on reprend le travail demain…
     

vendredi 3 novembre 2017

Coing

     Pourquoi le monde entier n'est-il pas parfumé au coing ? La meilleure odeur du monde ! fruitée, acidulée, subtile… Nous en avons rapporté quatre kilos de chez mon père et la voiture embaumait (ce qui était un exploit, en tenant compte de la présence des trois Saint-Nectaire dans le coffre).
     Cette année j'ai décidé de suivre le conseil d'une collègue : pourquoi de la gelée de coing ? pourquoi pas de la confiture ?

     J'ai prélevé quatre fruits à cuisiner en compote, et c'était parti pour la corvée de découpe ! j'ai décidé de me faciliter la vie. ôter les pépins, oui. La peau, non !

    J'ai récupéré les pépins, entourés de gelée, pour les glisser dans des filtres à café et les faire bouillir avec le reste. Pectine gratuite ! il semblerait que ce n'était pas nécessaire, la chair des coings contenant elle aussi de la pectine. Pas grave. J'avais acheté du gélifiant, il servira pour un autre fruit.
  Une fois les fruits bien cuits, je les ai mixés dans le robot de cuisine, jusqu'à une consistance de compote, puis remis dans le récipient où ils ont cuit avec du sucre et un jus de citron.

  Les avantages de cette méthode :
- plus facile : pas besoin d'essorer la pâte de coing, de se brûler les doigts, tout ça
- plus économique : on a deux fois plus de pots avec la même quantité de fruits !
- ce n'est pas meilleur que la gelée mais aussi bon et bien plus rapide à faire.
- pas de déchet de pâte de coing ! (mes poules n'en avaient pas voulu l'an dernier).

mercredi 1 novembre 2017

Ecrire

    Je commence aujourd'hui le NaNoWriMo : National Novel Writing Month. Le mois où on écrit un roman.
    Le principe : s'inscrire sur le site du même nom. S'engager à essayer d'écrire un roman, jour après jour, pendant ce mois de novembre. Objectif : 50 000 mots. Un roman assez court, donc, mais déjà pas si mal en un tel délai. 
    J'ai déjà tenté l'expérience et réussi, peu ou prou. Je viens de fermer mon fichier informatique pour ce matin, après 850 mots - sur les 1670 requis chaque jour en moyenne. Toutes les difficultés habituelles sont de retour.
Trouver un moment de calme - merci à mon fils cadet pour son réveil à sept heures, "Je trouve plus ma ventouse dans mon lit". 
Ecrire à côté de quelqu'un, qui dort certes, puis qui lit, mais ce n'est pas pareil qu'écrire seul.
Etre interrompue par ledit fils cadet qui veut faire pipi, puis caca, puis qui veut descendre parce qu'il fait jour et qu'il y a des dessins animés à la télé.
Etre interrompue à chaque ligne, chaque mot parce qu'ils ne viennent pas si facilement, qu'ils ne sonnent pas juste, qu'ils ne vont pas droit au but.
Trop volubile et trop peu dans l'action. Je peux vous sortir du verbiage à l'infini. Suffit de plonger dans l'autofiction et je vous ponds les cinquante mille mots en une semaine.
Sauf que ça n'a aucun intérêt, d'une part. Et que ce n'est pas le projet que je veux mener cette fois, d'autre part.

    On pourrait penser que c'est plus facile cette fois. L'histoire que je veux raconter, je la connais dans les grandes lignes depuis des années.
    Au contraire, cela complique. Je m'en doutais. Je suis polluée par ces morceaux existants, à intégrer… ou pas… dans ma trame de narration. Je ne peux pas dire n'importe quoi parce que ces personnages existent. Ils ont leur logique propre. Peut-être que ça n'a rien d'évident pour une personne n'ayant jamais écrit de fiction, mais il faut le savoir : on ne façonne pas un personnage comme on veut. Au début, oui. On lui prête quelques grands traits, tels cheveux, tel caractère, d'accord. Mais très vite, c'est lui qui fait la loi. Tu voudrais qu'il rencontre telle personne, se marie, ait trois enfants ? Il refuse. C'est un célibataire. Tu peux le marier de force si tu veux, c'est toi le chef. Laisse tomber. Dans trois pages, il aura divorcé. Pas fait pour ça, on te dit. Tu as décidé qu'il adorait le chou-fleur ? Pas vrai. Pas toi qui décides. Il te dira si oui ou non. Tu lui en feras avaler au détour d'un déjeuner de famille et il te dira "bof".
     Quand j'écris au hasard, les personnages se révèlent à moi peu à peu. C'est assez amusant. L'an dernier…non c'était celle d'avant (l'an dernier en novembre j'accouchais, activité peu compatible avec l'écriture frénétique) j'ai découvert à mi-roman que mon personnage était obèse. Enfin, en fort surpoids dirons-nous, pour ne pas le froisser. Lui, il aurait dit : gros. Mais grand, ce qui le sauvait. Quand même. Il ne m'avait rien dit, le fourbe. C'est venu comme ça. Et pas possible de changer la donne, pour quoi faire d'ailleurs ? il était comme il était. Gros, ça lui allait pas si mal. C'était lui. C'est tout.

    J'essaierai de trouver un moment cet après-midi, avant ma récolte de pommes de terre (oui. Je plante et récolte des patates n'importe quand. "Et je vous emmerde", allais-je ajouter, mais non, je n'ai rien contre vous… rébellion adolescente contre mon père qui disait que c'était n'importe quoi, "mais tu fais bien comme tu veux" - je m'étais fait un plaisir de lui annoncer que ma récolte de novembre avait donné autant que celle d'été. Na ! Et pardon d'avoir failli vous emmerder !).
    Notez juste au-dessus ce qui me porte préjudice pour écrire un roman. La digression. Toujours.
    Tant pis ! Ce roman sera mauvais, mais il sera ! Alleluia !

mardi 31 octobre 2017

Halloween

    Grosse journée, aujourd'hui.
    Dernier jour du mois. Dernier jour du dernier mois avant la plongée dans l'ombre, la nuit, la partie sombre de l'année.
    Souhaiter son anniversaire au fils d'une amie (8 ans aujourd'hui).
    Préparer des doigts de sorcière avec les enfants, qui ont regardé Le Meilleur Pâtissier et veulent absolument tenter l'expérience - nous avons acheté des amandes mondées hier, pour commencer.
    Faire des courses : le frigo est tellement vide que quand je l'ouvre je me sens obligée de le laver.
    Défaire les bagages.
    Faire les comptes, les virements, le chèque de nounou, la déclaration de salaire, une mise en place de virement automatique vers une entreprise qui a changé de compte en banque.
    Aller chercher trois paquets, deux dans un point relais, un autre à la poste.
    Ouvrir le carton du clavier Yamaha acheté hier pour "apprendre le piano" (comprendre : tapoter sur des touches pour s'amuser, ce qui est très bien aussi). Les enfants ne prennent pas de cours de musique mais c'est bien qu'ils puissent s'amuser avec des sons, je trouve. En tout cas, quand j'étais petite, j'aurais adoré avoir un piano pour jouer (et sûrement détesté le solfège, mais allez savoir !).
    Préparé ma page de bullet journal pour le habit tracker du mois de novembre.
    Passer les dernières commandes nécessaires, car demain on entre dans le MOIS SANS ACHAT. Depuis des années, novembre est le mois sans. Pourquoi lui ? Parce qu'il est mal parti de toute façon. C'est l'ombre, la déprime, les conseils de classe, la mort de ma mère, pas la peine de se fatiguer à l'enjoliver, autant tout balancer sur le même.
    Mais depuis l'an dernier c'est aussi le mois où mon bébé est né. Le jour anniversaire de ma mère - merci à lui d'avoir évité celui de sa mort, merci, le terrain était miné. A présent, un rayon de soleil s'est installé en novembre.
    Et demain sera le début du NaNoWriMo. J'aimerais y participer. Enfin écrire ce roman qui m'occupe l'esprit depuis des années, quitte à ce qu'il soit mauvais, mais au moins qu'il soit. Seule question : quand trouver le temps d'écrire cent cinquante pages ???

vendredi 27 octobre 2017

Tournée

    Comme à la plupart des vacances scolaires - toutes, en fait - nous partons en tournée dans la famille. Aujourd'hui chez mon père, puis deux jours chez ma belle-mère, et une journée au retour à nouveau chez mon père. Ils ont eu le bon goût d'habiter en ligne droite, à respectivement cent cinquante et trois cent kilomètres de chez nous, ce qui veut dire qu'on peut faire des haltes organisées. Nous dormons chez mamie qui a plus de place pour les lits, et pouvons quand même voir papy dans l'affaire. 
    Je vais aussi voir ma cousine, ah ma cousine… toute une histoire. Je l'ai rencontrée en fac. Incroyable non ? Nous avons le même âge, connaissions l'existence l'une de l'autre, je connaissais sa mère, sa grand-mère, mais n'avais pas dû la voir plus de deux fois de toute mon enfance. Et puis ce jour où, en année de préparation à l'agrégation, la prof a fait l'appel du petit groupe d'une trentaine que nous étions… cette tête me disait quelque chose, il me semblait l'avoir vue en photo, mais où, comment ? Et puis le nom. Ma cousine ! je connaissais son nom, tout de même. Pas un instant je n'avais imaginé que nous faisions les mêmes études. Je suis allée la voir et elle a dû me prendre pour une folle, jusqu'à avoir sa mère au téléphone qui lui a confirmé…
    Et depuis, c'est ma cousine spéciale. Quelle chance d'avoir une cousine amie. Choisie comme on choisit ses amis, je veux dire. Aucun souvenir d'enfance commun. Et les mêmes ancêtres. Incroyable !

jeudi 26 octobre 2017

Everest

    Je n'ai jamais possédé de lave-vaisselle. Je n'en ai même jamais utilisé, ou presque - à part celui de la location de vacances cet été, et encore, c'est l'homme qui le prenait en charge, mû par son ancienne pratique de la chose, dans sa vie d'avant.
    Ce n'est pas faute d'en avoir l'utilité, je pense. 
    Je cuisine pas mal. Nous achetons rarement des plats tout prêts, à part le sachet de paëlla surgelé de temps en temps. Je prépare aussi les petits pots pour mon bébé. J'ai un bon robot de cuisine pour ça et ce qui s'avérait un achat facultatif, pour l'homme, est devenu un accessoire capital pour faire nombre de préparations : soupe, pâtes, sauces, compotes, crèmes, tout ce qui prend du temps en prend bien moins et j'en fais plus facilement. 
    Si on achetait plus d'aliments transformés, ma poubelle serait plus pleine et mon évier plus vide. Ah… évier vide… il se remplit constamment au contraire. La vaisselle, c'est moi qui m'en charge. D'un commun accord quand on s'est installé ensemble dans cette maison, et pour la raison suivante : je suis très rapide pour laver la vaisselle. Et j'utilise assez peu d'eau (ouvrir/fermer le robinet à chaque lavage/rinçage, en mode automatique), encore moins de produit (une dose sur l'éponge, à faire mousser, on renouvelle de temps en temps : le bidon d'un litre fait au moins six mois).
    Mais ça déborde. Vraiment. Quand on est "seulement" cinq, le rythme est serré. Parfois on est sept. Ou huit. Et on cherche dans l'évier les petites cuillères du repas précédent, faute de stock.
    Une vaisselle pour cinq donne un évier débordant et il suffit de deux repas de retard (dîner de la veille, petit déj) pour atteindre une pile impressionnante. Le matin, l'homme range la vaisselle : " Je vais défaire mon mikado", dit-il. Et c'est parfois coton. Il faut dire que j'ai opté pour le rangement à la verticale histoire de gagner de la place...

lundi 23 octobre 2017

Menus

    Cette fois, ça y est. Nous avons franchi le pas.
    Après avoir bien senti que l'étape était cruciale, mais sans me résoudre à m'y mettre jusqu'à présent, j'ai décidé que nous établirions les menus pour la semaine, ensemble l'homme et moi, et que cette liste serait la base de notre liste de courses.
    Basique non ? Pas vraiment. Je déteste, DETESTE, DETEEEEEESTE planifier les menus. C'est un casse-tête insupportable pour moi, prendre en compte le contenu du placard / frigo / des bocaux / du congélateur, la géométrie variable des personnes qui mangent / ne mangent pas là / ne savent pas jusqu'à la dernière minute / changent d'avis, les goûts de chacun car le moyen adore ça / le grand déteste / la semaine d'après ils changent d'avis (parfois), bref. J'avais la désagréable sensation que tout ça me retombait dessus. C'est toujours moi qui me retrouver à devoir faire à manger le soir. Oui, parce que quand l'homme s'en soucie, il est généralement 19h35 et heureusement que j'ai pris les devants. Ne parlons pas du petit pour qui il faut préparer des petits pots, qu'il mange (bonne nouvelle) à un rythme bien plus ferme que ses grands frères au même âge, il faut donc renouveler souvent (mauvaise nouvelle).
    Cet été j'ai protesté. Laissé mon homme se débrouiller une semaine seule "dans ma peau", devant gérer les courses, la nourriture et la vaisselle. Soyons claire: je n'ai jamais dit que tout ça DEVAIT me retomber dessus. Mais trois enfants et trois congés mat, voire parentaux sont passés par-là, et étrangement, à chaque fois que je reprenais le travail, le rythme confortable de "maman est à la maison et s'occupe de tout" restait latent. J'ai mis le holà. Pas question de laver l'assiette de mon homme quand il était seul là le midi et qu'il la déposait gentiment dans l'évier. (Il ne le fait plus. Je lui arracherai les yeux s'il recommence. Il fait bien plus attention à présent).
    Pour les menus, j'aime bien plus avoir un planning que non, ça allège vraiment la charge mentale, mais je déteste le préparer. Je n'aime pas non plus le syndrome du "le lundi c'est ravioli". Trop mangé toujours la même chose chez mes parents. La solution intermédiaire que j'ai trouvé c'est ça :


Un planning hebdomadaire avec trois propositions de plats pour chaque soir, en moyenne, et assez de marge donc pour ne pas manger toujours la même chose d'une semaine à l'autre. Cette feuille sert juste de base de réflexion, aucun problème à décider de prévoir autre chose, mais c'est beaucoup plus facile de décider que ce midi-là on cuisinera de la moussaka même s'il est écrit "porc au caramel", que de le décider quand rien n'est écrit du tout. Allez comprendre.
    L'homme trouve inutile de prévoir à l'avance entrées et desserts, "on verra bien", mais j'insiste à chaque fois car ne pas prévoir signifie acheter bien trop d' "au cas où". Souvent on ne mange pas du tout ce qui était prévu. Peu importe. Je n'ai pas à me casser la tête : ou bien je suis le planning, ou quelque chose s'impose à moi plus nettement (un reste, une envie). Pas obligée de réfléchir. 
    La 2e étape est donc de choisir parmi cette feuille et le mettre au propre. Sur ce support :



Un cadre photo format A4. Un tableau hebdomadaire glissé dedans. Un feutre à tableau blanc. C'est tout simple, ça traîne / trône dans la cuisine depuis longtemps, mais à présent on s'en sert vraiment. Bon, un peu moins cette semaine… vacances… relâchement… peu importe on part quelques jours et plus besoin de cuisiner ! alleluia !