samedi 4 août 2018

Aube

     Les vacances semblaient parfaitement commencer. Du temps, du temps, des projets mais pas trop, une pile de livres gigantesque à écluser. 
     A ce propos, depuis deux, trois, ou est-ce quatre mois ? je tiens mon engagement. Pas d'achat de livre tant que ma pile n'a pas diminué de moitié. Cela devait m'amener à passer de 62 livres en stock à 32, ensuite seulement je m'autorisais un livre acheté pour deux lus, jusqu'à arriver à une réserve courante de dix titres. Cela fait donc longtemps que je n'ai pas acheté de livre (oui, pour moi, trois mois en la matière c'est une éternité). Allez. Encore huit livres et je peux en acheter un. Fini 22, le 23e est en bonne voie.
     Mais revenons à nos mammouths laineux. 
     Tout allait bien, sur le papier, et pourtant… mauvaise humeur. Pressée, pressurée. Toujours à contre-temps. Etre réveillée par un des enfants, se sentir décalée, manquer de temps pour soi, pour se poser, pour avancer. Jusqu'au moment où j'ai regardé cette vidéo d'Amy Landino : comment se réveiller tous les matins à 5h même si on le sent moyen.


Juste une piqûre de rappel, en vérité. J'ai déjà fait ça toute l'année, réveil à 5h en semaine pour un peu de temps personnel avant de décoller pour la journée. Mais là, et en vacances de façon générale, j'ai tendance à bannir le réveil.
     Résultat phénoménal. Je mets le réveil à 6h. Je descends faire quelques étirements, écrire dans mes petits cahiers. Puis je remonte pour lire (ma fameuse pile…) et je regarde un épisode de Dance Academy (tombée sur cette série par hasard, regardé l'épisode 1 sans aucune conviction, puis j'ai accroché et reconnu que j'étais une ado de base dans l'âme, comme quoi même à 39 ans…).



     Puis je lis à nouveau jusqu'à ce qu'un enfant se manifeste, ou la faim. Parfois dans tout ça je vais boire une tasse de café. Ou je jardine un peu comme l'autre matin où j'ai ramassé la fin des pommes de terre à la bêche. Ou je vais lire dehors au soleil encore frais.
     Du temps, de la solitude, de l'imaginaire. Tout était là, caché dans le créneau du matin. Le sommeil commence à manquer, car difficile de s'auto-envoyer au lit tôt quand il fait plein jour et 32 degrés, mais les seules fois où j'ai renoncé à activer le réveil, j'étais très soulagée de voir que spontanément, je me réveillais tôt quand même. Renoncer à mon créneau du matin pour dormir? Est-ce que ça en vaut la peine ?

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire