lundi 16 avril 2018

Embusqués

     On ne peut pas, toujours, activement se souvenir de tout. Ou alors au prix d'un effort épuisant. Ou alors pas moi. Je préfère quand c'est indolore. A choisir…pour un résultat identique…
     La technique que j'adopte, souvent, est de placer les objets sur mon passage. Je dois faire des photocopies, au travail ? Sur mon bureau, je pose ma carte sur mon jeu de clés. En sortant je prendrai forcément les clés, je verrai forcément la carte. A la maison, même technique : 
      Le panier "des poules". Un petit panier qui sert à aller ramasser les oeufs et que je n'ai plus jamais besoin de prendre, d'ailleurs, depuis que le renard nous a mangé cinq des sept poules. Passons. Ce panier est associé à elles dans notre esprit. Sa place est derrière la porte, pendu à un crochet. Dorénavant nous renfermons les deux survivantes dans leur poulailler chaque soir (rapport au renard…). Tant que le panier traîne sur ce coin de meuble, hors de sa place, nous savons qu'il faut aller le faire. Il y a toujours un moment le soir où nos yeux tombent dessus (bon…à 21h30 hier. Mieux vaut tard que jamais).
     

     Les repas. En bas, le sac à langer de mon fils, surmonté d'une pochette plus ou moins isotherme qui contiendra son déjeuner. (On l'a eue en cadeau dans je ne sais quelle manifestation sportive, et la blague c'est que je ne suis pas sûre d'avoir jamais acheté d'Orangina dans ma vie). Au-dessus le sac qui me sert à apporter mon déjeuner au travail. Je n'oublie jamais les repas car ces sacs restent "pendus" à la poignée du frigo, du congélateur plus exactement, les matins où on doit les prendre, et franchement, c'est juste impossible de les louper. Impossible.
     Ce sac à langer, et tous les sacs d'ailleurs, finissent toujours sur le siège passager de ma voiture, à l'avant. Toujours. Je me souviens de ces accidents de bébés oubliés dans les voitures par grande canicule, de ces drames. Je me souviens m'être dit : ça pourrait tellement arriver à n'importe qui. Ne compte pas seulement sur ta mémoire. Rends l'accident impossible. A présent, j'ai toujours sur le siège, avec mon sac à main, mon sac à pique-nique, mon sac de travail (bon, au pied du siège pour ce dernier sinon on manque de place, il faudrait un canapé), le sac à langer et les sacs d'école. Même si un des enfants s'endormait en voiture, même si je prenais le chemin du travail, même si… au moment de descendre de voiture je verrais le sac, l'anomalie, je saurais. Un des avantages de ne pas pouvoir covoiturer. On va dire.

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