jeudi 28 février 2019

Placard

      On a parfois des envies de tri flagrantes, et des freins tout aussi profonds. Les bras qui fléchissent d'avance devant l'énormité de la tâche. 

     Rectificatif : ce ne sont pas les bras, le vrai problème. Mais l'esprit. Si on considère que chaque objet qui traîne fait l'objet d'une décision, il y a de quoi se faire des noeuds au cerveau. 

     Le rangement du "placard de l'horreur" était entièrement sponsorisé par les vacances d'hiver. Sans ce temps à la maison, je n'aurais pas pris la peine de sortir tout ce qui se cache derrière le rideau, dans la chambre du petit dernier, et qui constitue notre stock de vêtements garçon en toutes tailles et de toutes saisons : de 0 mois à 10 ans, on trouve de tout. Chaussures incluses. 
     J'ai commencé à faire la rotation légitime des vêtements : à deux ans passés, mon garçon pouvait porter du trois ans, les manches de ses pulls commençant à être vraiment courtes. 
      Ce qui m'autorise à éliminer toutes les tailles naissance à deux ans, de la maison. Puisqu'aucun autre enfant n'est prévu. 
         Mais c'est sans compter le petit garçon tout mignon que des amis ont accueilli et qui porte une taille au-dessous du mien. Je suis ravie de pouvoir leur prêter des vêtements. La semaine prochaine, ils recevront un très gros carton taille 2 ans. Hélas, je récupèrerai en retour le 1 an et le 18 mois… où caser tout ça à la maison ?
        Il suffirait de donner le tout à une association. Je n'ai ni la patience ni l'envie de vendre. Trop de délais, de manipulations pour des petits objets qui pourraient tout de suite aller habiller d'autres petits enfants.
          Mais là encore, c'est sans compter mes deux amies. Deux amies chères, qui aimeraient avoir un enfant. Je garderai tout jusqu'à ce que la vie leur sourie. Et si le jour venu rien ne les intéresse, ce n'est pas grave : au moins on y aura cru jusqu'au bout et leur choix sera le bon !
        J'ai quand même sorti tout ce bourbier de la chambre, donné pas mal de sacs de vêtements qui ne m'ont jamais plu pour les aînés mais que j'ai utilisés vraiment parce que je n'avais que ça sous la main. 
            Le résultat est enfin ordonné :

Un panier par taille, deux grandes caisses conservées pour un peu de matériel. C'est simple et maniable. Plus rien ne s'écroule quand les enfants jouent à cache-cache derrière le rideau. Tout ce qui est en attente (de don, de prêt) a quitté la pièce et patiente dans la petite salle d'eau de l'étage, pièce qu'étrangement personne n'utilise jamais - on ne l'aime pas, alors elle sert de grenier. Bon. Difficile d'y faire un pas à présent, mais au moins ça n'empiète plus sur notre espace vital, ni visuel, ni mental.

     Sur ma lancée je me suis attelée au placard mural de la cuisine. Le vider.

Et sur les deux étagères du bas…



… on avait casé tout ça. Ah oui quand même.


Et en tout, voilà. La masse d'objets… déprimant.


Une page blanche, ou du moins, à blanchir, avec force microfibre et force vidéos sur Youtube pour passer le temps

Puis vient le temps du tri, mais il faut l'admettre : beaucoup de ces objets nous servent effectivement. La crêpière, toutes les semaines. Les gourdes, idem. Pas tant de déchets que ça, mais un sens logique à accentuer.


Le résultat final est plus fonctionnel pour nous. Remplacer les boîtes à pommes de terre / oignon par les casiers déjà présents, clippés sous les étagères. Dédoubler le bas du placard en y casant cette étagère supposée permettre de déjeuner au lit. Baisser d'un cran les saladiers ce qui m'évitera de grimper sur le meuble à chaque utilisation (même si ça avait un côté sympa pour muscler les fessiers).

      Et enfin, ranger à la verticale, à gauche, le vieux rouleau à pâtisserie récupéré chez ma mère il y a une décennie (…et demie?). Il est trop long pour être rangé où que ce soit, et jamais je n'avais pensé à le planter dans le coin. Il était temps !

      Les différentes bouteilles et gourdes, qui prennent beaucoup de place mais doivent rester facilement accessible, sont couchées sous les pommes de terre (dit comme ça, c'est étrange). Juste le bon format. Beaucoup plus logique. Facile à prendre et à ranger, la recette du succès !

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